Lyon, 6 mars 2019 : La Justice civile n’a entendu ni les demandes des 4113 plaignants concernant le défaut d’information et le préjudice moral, ni les demandes de l’association Vivre Sans Thyroïde pour obtenir une expertise indépendante du Levothyrox NF et sa traçabilité.
Nous regrettons, sur la notification du rejet du Tribunal d'Instance 1), de ne trouver que l’argumentaire de l’avocat des laboratoires Merck, et nulle référence à celui de Maître Leguevaques, nourri pourtant de références scientifiques.
Et l’ordonnance de référé du Tribunal de Grande Instance 2), non seulement déclare les demandes de Vivre Sans Thyroïde « irrecevables », mais, en plus, condamne l’association a payer 1000€ aux sociétés Merck en l’application du code civil, ainsi qu’aux dépens !
Dès la sortie du tribunal, les associations VST et UPGCS collaboraient avec leurs avocats en préparation des futures actions.
D’une part, il y aura appel sur la décision du Tribunal d'Instance, incompréhensible tant que le « défaut d’information des patients » sur le changement était pourtant manifeste.
Bientôt deux ans après le début de cette crise, les patients n’ont toujours aucune explication des effets indésirables subis, et que le Tribunal de Grande Instance n’a pas estimé utile de suivre leur demande, nous devons maintenant aller plus loin.
Puisque les patients n’ont pas été écoutés au civil, nos deux associations se constituent partie civile au pénal, dans l’information judiciaire contre X instruite par le pôle de santé publique du Tribunal de Grande Instance de Marseille. Une décision mûrie dans l’intérêt de nos adhérents, et de tous les patients.
VST sera représentée par Maître Leguevaques (Paris), et l’UPGCS par Maître Sintès (Toulouse).
Il y aura également la création d’un comité de scientifiques indépendants ouvert à tous ceux qui veulent apporter leur pierre à la réflexion, pour mettre fin aux éléments de langage fournis par les laboratoires et repris par l’ANSM.
Communiqué de Beate Bartes et Annie Notelet
« Il s’agit de bloquer la mécanique bien huilée : Merck prépare les arguments et fournit les analyses clés en main, ensuite l’ANSM, dépourvue d’esprit critique et de moyens, appose le sceau officiel qui crédibilise les positions propres au laboratoire, cela au détriment de la santé publique, et le juge civil feint de croire l’ANSM et à son indépendance » déclare Béate Bartès, présidente de VST.
« L'UPGCS a été fondée par des malades thyroïdiens, conscients que les lois qui régissent les médicaments favorisent les laboratoires plus que les patients. De même, l'ANSM créée en remplacement de l'AFSSAPS après le scandale du Médiator, perpétue toujours un mode de fonctionnement qui génère ces scandales scandales sanitaires.
Cette crise devra servir de leçon pour modifier le système, afin d'éviter la répétition, beaucoup trop fréquente ces temps-ci de telles situations (Valsartan, Dépakine …) - et notre objectif est justement de ne pas seulement gérer les crises sanitaires quand elles sont déjà là, mais de les prévenir ! » ajoute Annie Notelet, présidente de l’UPGCS.
La Reconnaissance de cette crise sanitaire majeure, celle du statut de victimes pour les milliers de patients cobayes du Levothyrox Nouvelle formule, ne passeront que par un travail acharné des associations et un soutien des malades thyroïdiens indéfectible !
Il faut maintenant contacter vos associations pour déposer vos dossiers au Pénal.
Il est possible de porter plainte en gendarmerie individuellement, mais la meilleure défense reste cependant celle présentée avec un avocat.
Vous trouverez dans la rubrique " Vous êtes victimes", espace juridique, tous les renseignements pour vous guider.
" Celui qui ne fait rien a déjà perdu et il n'est pas né celui qui nous fera plier " parole d'une des plaignantes
Le combat continue
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