32 mois de souffrances et de combats pour les victimes du Levothyrox Nouvelle Formule, mais ce sujet chaque fois qu'on le croit éteint, rejaillit dans l'actualité !
A cela, deux raisons primordiales :
- Les malades pour la plupart, ne sont toujours pas stabilisés et ressentent encore des effets très difficilement supportables.
- Beaucoup d'entre eux sont toujours sous l'ancienne formule au lactose provenant des stocks du laboratoire sous le nom d'Euthyrox. La disparition programmée de celle-ci inquiète énormément, beaucoup de patients thyroïdiens privilégiant encore cette alternative, et beaucoup de médecins et d'endocrinologues aussi !
Le 18 novembre commission d'accompagnement des malades dans le cadre de la fin de mise à disposition de l'euthyrox
Les associations de malades présentes au dernier comité de suivi, ont été invitées à se joindre à cette commission d'encadrement.
Pour l'UPGCS, c'est la présidente qui représentera l'association, fort naturellement puisqu'elle avait anticipé sur cette commission en contactant Valérie Leto, pour connaître exactement la position du laboratoire et les possibilités de mise à disposition de la formule au lactose.
Les renseignements obtenus avaient ensuite été confirmés lors d'un entretien avec Grégory Emery, conseiller personnel de Madame La Ministre de la Santé, Agnès Buzyn.
Quand nous évoquions le retard pris par la commission d'encadrement initialement prévue en juillet et la fin programmée de l'Euthyrox, Grégory Eméry nous avait confié que des négociations étaient en cours pour obtenir un glissement de la mise à disposition de cette formule sur le premier trimestre 2020.
Une mise à disposition prolongée mais une pénurie totale d'Euthyrox dans nos pharmacies !
"Nous étudions avec l'ANSM (NDLR : l'Agence du médicament en France) la possibilité de poursuivre l'approvisionnement de notre spécialité Euthyrox sur les premiers mois de l'année 2020"
c'est ce qu'a confié Valérie Leto, pharmacienne responsable chez Merck France à Florence Méréo, journaliste au journal le Parisien.
Mais à quoi bon cette mise à disposition prolongée alors que l'Euthyrox a disparu totalement ou presque de nos pharmacies depuis mi-septembre ?
Pourquoi cette commission d'encadrement alors que ni le laboratoire Merck, ni les autorités sanitaires ni le Conseil de l'Ordre des pharmaciens n'ont répondu à l'alerte lancée par l'UPGCS concernant cette pénurie organisée par les fournisseurs ... sauf à y être parties prenantes?
Que faut-il voir derrière ces effets d'annonce ?
- La peur d'affronter la colère de victimes qui ne lâchent pas leur combat et qui va s'amplifier à la disparition de l'Euthyrox ?
- L 'anticipation sur les déclarations en pharmacovigilance qui vont reprendre avec le passage de ceux-ci à une alternative ?
- Un malaise depuis la publication des travaux de Toutain, Concorder et all quant à la NON bioéquivalence de la Nouvelle Formule ? Cette publication reprise par Catherine Hill et Martin Schlumberger installe le doute dans la Société Savante, nous ne subissions pas un effet "nocebo" et nous n'étions pas hystériques en consultant pour nos effets secondaires !
- L'appréhension que les travaux sur les test de bioéquivalence influencent la Justice en faveur des victimes, contrairement aux premiers jugements obtenus ?
- L'évidence qu'il faudra un jour très prochain entendre les associations ( France Asso Santé et UPGCS) sur leur demande d'une étude clinique des effets à partir des patients ?
- La remise en question de la prise en charge des patients dans notre pays, puisque le seul facteur reconnu à des fins économiques a montré ses limites avec le scandale Levothyrox ?
La mise à disposition de la formule au lactose était initialement prévue jusqu'à fin 2018. La prolonger au delà de 2019 montre à l'évidence un malaise.
Il est envisageable que si toutes les conditions pour le passage à la Nouvelle Formule n'avaient pas été prises avant 2012 et étendues à l'Europe, l'ANSM aurait pu faire machine arrière.
Mais tout était si bien verrouillé que nos organismes de contrôle se sont piégés et que sortir de cette crise sanitaire ne se fera qu'à petits pas pour ne pas perdre la face.
Or, pour se montrer dignes de leur mandat, il ne leur reste qu'une voie : élargir la prise en charge des malades thyroïdiens.
En acceptant de ne plus se cantonner au seul facteur TSH, on trouve l'explication de cette "inconnue scientifique" évoquée par Agnès Buzyn lors de ses interviews et par suite la remédiation aux effets perdurants chez les malades depuis plus de deux ans!
C'est le sujet que l'UPGCS a proposé de soutenir lors du comité de suivi du 6 décembre, avec une argumentation scientifique obtenue par de longs mois de travail avec différentes équipes médicales. Nous attendons l'accord de Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé.
Ne manquez pas dans vos librairies, le livre de Florence Méréo, journaliste fidèle dans ses articles à relater le combat des victimes du Levothyrox !
Les Résistantes
Ainsi que le livre du Docteur Claude Pigement, ancien vice-président de l’Agence du médicament, aux éditions Archipel.
« Les autorités comme les médecins ont refusé de reconnaître qu’ils ne savaient pas et ont préféré dire qu’il n’y avait rien à voir »
LEVOTHYROX, UNE SCANDALEUSE NEGLIGENCE
3 MILLIONS DE PATIENTS MIS EN DANGER
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josy chomienne (mardi, 12 novembre 2019 15:23)
très intéressant le livre de Claude Pigement, celui de Florence Méréo je ne l'ai pas lu, je vais le commander merci Annie ♥
Virginie Lairy (jeudi, 14 novembre 2019 07:06)
Merci ��