"La lévothyroxine, aussi connue sous le nom de L-thyroxine, T4 synthétique ou 3,5,3',5'-tetraiodo-L-thyronine, est une forme synthétique de la thyroxine (hormone thyroïdienne), également utilisée comme médicament."
En France, cette molécule entre dans la composition du Lévothyrox, du L-Thyroxine Serb (forme liquide) et du Tcaps Genévrier ; en Suisse, des Euthyrox, Tirosint ou Eltroxine ; en Belgique, des Euthyrox et L-Thyroxine Christiaens ; et, au Canada, du Synthroid.
( ajout de la rédaction upgcs : dans cet article de wikipédia, il manque le Tsoludose et La L-thyroxine Henning de Sanofi)
"La lévothyroxine étant une hormone thyroïdienne de synthèse à marge thérapeutique étroite, l’équilibre thyroïdien du patient est sensible aux variations de dose, même faibles.
Levothyroxine, dénomination commune internationale attribuée par l'OMS, est la dénomination pharmaceutique de l'hormone thyroïdienne naturelle que les biologistes appellent l-thyroxine, pour signifier que la molécule active est un acide aminé de forme L."
"Les hormones thyroïdiennes sont prescrites dans les cas d'hypothyroïdie ou de thyroïdectomie (ablation chirurgicale de la glande thyroïdienne) et dans les circonstances où il devient nécessaire de freiner la sécrétion de TSH (hormone qui stimule la thyroïde), ou freiner l'hypersécrétion de thyroxine comme dans la thyroïdite de Basedow."
Source Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9vothyroxine
"Ce médicament contient une hormone qui appartient à la famille des hormones thyroïdiennes.
Il est principalement utilisé comme traitement substitutif pour remplacer la thyroxine naturelle lorsque celle-ci n'est plus sécrétée en quantité suffisante par la thyroïde. Cette insuffisance de sécrétion, ou hypothyroïdie, peut être due à la thyroïde elle-même ou à l'insuffisance d'une autre glande qui commande la sécrétion thyroïdienne (maladie ou ablation de l'hypophyse). Il est également utilisé lorsque l'on veut freiner l'action excitatrice de l'hypophyse sur la thyroïde, notamment dans certains goitres."
Source Vidal : https://eurekasante.vidal.fr/medicaments/vidal-famille/medicament-blevot01-LEVOTHYROX.html
Comment et quand prendre son traitement de lévothyroxine ?
Dans notre article précédent sur les médicaments, on a appris lors de la conférence donnée au CTIAP de Cholet par Amine Umlil que la forme choisie par le laboratoire correspond à la cible d'action choisie et que respecter les règles d'administration garantit un effet optimal de la molécule dispensée.
- Nous soulignons les interactions possibles consécutives à la prise en charge simultanée de molécules différentes car leur composition change le terrain qui va les transformer ( exemple modification du PH de l'estomac entraînant l'annihilation de la levothyroxine si celle-ci est avalée avec un jus de pamplemousse, et autres agrumes, ou un médicament suscepttible d'interférer).
Donc sauf recommandations spécifiques de son médecin traitant ou de son endocrinologue, il convient de prendre la t4 ou levothyroxine à jeun, avec un verre d'eau, sans prise concomitante d'un autre traitement, 30 à 45 minutes avant le petit déjeuner, le bol alimentaire diminuant l'action du médicament et 2 heures avant la prise d'un autre traitement.
- " Interactions du LEVOTHYROX avec d'autres substances:
"Les médicaments qui contiennent des sels de fer ou de calcium, de la colestyramine, du kayexalate, du sucralfate et les pansements digestifs peuvent diminuer l'absorption de ce médicament ; il est nécessaire de respecter un délai de 2 heures entre la prise de ces médicaments.
Informez par ailleurs votre médecin si vous prenez un anticoagulant oral, un antiépileptique ou un médicament contenant un barbiturique, de la griséofulvine, de la rifabutine, de la rifampicine, de la chloroquine, du proguanil ou des compléments alimentaires contenant du soja."
Source Vidal : https://eurekasante.vidal.fr/medicaments/vidal-famille/medicament-blevot01-LEVOTHYROX.html
- Un autre aspect important est le choix du dosage : lors des errances pour parvenir à obtenir la lévothyroxine au lactose, on a vu les malades "bricoler" pour obtenir le dosage recherché.
Exemple: pour obtenir 50 µg d'Euthyrox, certains prenaient 2 comprimés de 25µg. Or si on prend bien dans ce cas, la dose de lévothyroxine recherchée, on prend deux fois plus d'excipients et donc on change la biodisponibilité de son médicament ... Il convient de privilégier le dosage adéquat ou quand le comprimé est sécable de le couper en deux, puisque dans ce cas, le laboratoire a envisagé cette possibilité. Ceci est valable pour tous les médicaments à marge thérapeutique étroite.
- Mélanger des comprimés de différentes provenances: la parole des patients relatait des variations d'effets ressentis selon la provenance. Le laboratoire Merck le confirme lui-même dans un courrier du 07 01 2020, sur les variations attendues selon les sites de production.
Dernière recommandation sur l’absorption de la Lévothyroxine chez les personnes ayant des difficultés à déglutir : Il faut absolument privilégier en ce cas les formes liquides à disposition ( L-thyroxine Serb ou Tsoludose de Génévrier) et ne pas écraser un comprimé, toujours en raison d'une biodispersion différente et d'une biodisponibilité à préserver.
Enfin et surtout, ne pas substituer une alternative à une autre comme nous l'avons trop souvent vu depuis le scandale levothyrox, !
S'agissant d'un médicament d'intérêt thérapeutique majeur à marge étroite et à demi-vie très longue, la moindre variation entraîne un bouleversement thyroïdien, nous avons subi un switch imposé en 2017, ne jouons plus avec notre santé !
L'équilibre après substitution n'est atteint qu'après 6 mois voire un an de traitement et d'ajustement à partir d'une prise continue de la même alternative.
Trop souvent, sous la seule observation du facteur TSH, les médecins ont adhéré aux demandes de switches des malades en omettant la pharmacocinétique et la pharmacodynamique de la T4 ( vie et chemin parcouru dans le corps humain par cette pro-hormone qu'est la lévothyroxine)
- voir informations et conseils ci-dessous
Recommandations de la HAS sur les dangers à changer d'alternative de traitements pour les malades thyroïdiens : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2019-03/rapport_pertinence_hypothyroidie_vf.pdf
Comme toutes les victimes du switch imposé en force en mars 2017, nous regrettons que
la Haute Autorité de santé et l'Agence Nationale du Médicament
aient oublié en 2017 ces règles de bonne conduite.
Tenir compte des erreurs du passé pour prévenir le futur est nécessaire
avant d'appréhender l'arrêt de l'Euthyrox !
Ce que les recommandations officielles négligent dans le cas de cet apport de lévothyroxine :
La lévothyroxine ou T4 est une pro-hormone inactive qui sera convertie en T3 active par l'organisme.
Si la métabolisation n'est pas optimale, il peut s'installer une toxicité métabolique inhérente à l'accumulation des T4.
C'est le foie qui joue ce rôle à condition qu'il en ait les moyens essentiels :
- Etre en bon état de fonctionnement, donc si des troubles hépatiques sont présents au moment de l'administration de la T4, on va lui imposer une charge de travail supplémentaire.
- Avoir un support de vitamine D suffisant pour remplir cette transformation. Or, nous sommes très souvent sous en normes basses ce qui est insuffisant voire sous les normes. Donc il est nécessaire de se supplémenter chaque jour et non par une ampoule mensuelle ce qui ne couvre pas les besoins chez un malade thyroïdien !
Petit aparté, pour briller en société, la Vitamine D n'est en fait pas une vitamine mais une pro-hormone liposoluble.
Donc on comprend mieux son rôle primordial dans le fonctionnement de nos organes, la CPAM en fait actuellement une campagne, mettant en valeur son action primordiale pour lutter contre l'ostéoporose.
Des études sont en cours pour vérifier des hypothèses dans la prévention de cancers, de la maladie d'Alzheimer et Parkinson ... Autant de raisons pour se supplémenter !
Recommandations du Docteur Didier Cosserat : une prise quotidienne de vitamine D, type Zyma D, plutôt qu'une complémentation ponctuelle type ampoule toutes les 3 semaines qui couvre moins bien les besoins de notre organisme.
Cette transformation de T4 en T3 réalisée, il faut qu'elle atteigne ses cibles d'action, les cellules tissulaires .
C'est là que d'autres vitamines, sels minéraux et oligo-éléments entrent en jeu :
iode, zinc, sélénium, fer, beta carotène et vitamine A, vitamines B2, B3, B9, B12, magnésium, Cu, Manganèse.
Pour un malade thyroïdien, être en normes hautes serait un gage de bonne conversion de la T4 en T3.
Se reporter aux recommandations du Docteur Didier Cosserat ci-dessous.
Ne pas négliger le danger de l'absorption de T4 si l'organisme ne la convertit pas
Lors de la conférence du 11 janvier réalisée par L'UPGCS à Paris, nos deux intervenants ont alerté tous deux sur ce principe malheureusement peu retenu par la majorité de nos Sociétés Savantes qui se basent uniquement sur l'observation du seul facteur TSH.
Un excès de T4 non converties provoque non seulement une hypothyroïdie, mais épuise les surrénales comme le démontre ce serpent ou spirale infernale d'Hocine Sekkiou.
" La majorité des TSH sont actuellement « normales » entre 0,3 et 4.5 mUI/L et les T4 sont dans les normes également ce qui piège les cliniciens. Les perturbateurs endocriniens/pesticides/ métaux lourds de plus en plus présents dans notre environnement limitent l’activation de la T4 en T3 active.
Les causes génétiques sont rares intervenant sur cette désiodation.
Les carences en cofacteurs nécessaires à la transformation de la T4 en T3 sont fréquentes sont encore a rappeler (sélénium, zinc, vit A…)
De plus, lorsque la T4 ne peut se transformer pour ces diverses raisons en T3 elle va s’orienter vers la T3 Reverse qui bloque le récepteur nucléaire à la T3 et active le retro contrôle sur la TSH => Ce qui explique les hypothyroïdies à TSH et T4 normales.
La boucle est bouclée.
Un traitement par T4 (Levothyrox®, Euthyrox®, L tyroxine®…) paradoxalement peut donc aggraver l’hypothyroïdie." Docteur Didier Cosserat
Pour ceux qui veulent aller plus loin
Il est souvent question dans les articles de forme galénique :
Une forme galénique (du nom de Galien, médecin grec du IIe siècle), ou forme médicamenteuse, ou forme pharmaceutique, est la forme sous laquelle sont mis les principes actifs et les excipients (matières inactives) pour constituer un médicament ; l'usage du terme « forme posologique » n’est pas recommandé, car c’est un calque de l’anglais dosage form. Elle correspond à l’aspect physique final du médicament tel qu’il sera utilisé chez un patient : comprimés, gélules, sachets, solutions buvables, suspensions injectables, etc.
Les noms des formes pharmaceutiques ont été harmonisés en Europe[évasif], afin d’éviter les confusions et éventuellement les erreurs de manipulation. Par exemple, un liquide oral tel qu'un bain de bouche, qui ne doit pas être avalé, ne doit pas être confondu avec une solution buvable.
Source Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Forme_gal%C3%A9nique
Qui était Galien ?
Claude Galien, né à Pergame en Asie mineure en 131 et mort vers 201, est un médecin grec de l'Antiquité qui exerça à Pergame et à Rome où il soigna plusieurs empereurs.
Bien sûr, il y a Hippocrate, le précurseur de la médecine, au Ve siècle avant notre ère. Mais c'est Galien qui, sept cents ans plus tard, comprit, vulgarisa et transmit le savoir du savant grec. Galien a laissé une oeuvre immense.
C'est bien lui le fondateur de la médecine occidentale.
Source : https://www.lhistoire.fr/galien-le-vrai-p%C3%A8re-de-la-m%C3%A9decine
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