Les coronavirus, doivent leur nom à la forme de couronne qu’ont les protéines qui les enrobent. Ils font partie d’une vaste famille de virus dont certains infectent différents animaux et l'homme. Ils sont susceptibles d’être à l’origine d’un large éventail de maladies qui vont du simple rhume à une broncho-pneumopathie sévère, responsable d’une détresse respiratoire.
Sur le sujet, l'Inserm rappelle que deux épidémies mortelles sont déjà survenues au 21e siècle, impliquant des coronavirus émergents, hébergés par des animaux et soudain transmis à l’homme : le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS).
Causée par le coronavirus SARS-CoV-2, la maladie Covid-19 a déjà touché plus de 130 000 malades dans le monde et engendré près de 5000 décès, en seulement deux mois.
Ce troisième coronavirus agressif et transmissible à l'homme, a donc émergé en Chine mi-décembre 2019. Il s'agit d'un proche cousin du SARS-CoV. Si l'on connaît encore peu de choses sur ce virus, les précédentes épidémies ont permis à la communauté scientifique d'être mieux préparée à cette situation. Ainsi, à l'Inserm, le consortium REACTing (lien: REsearch and ACTion targeting emerging infectious diseases) est à pied d'œuvre pour modéliser la propagation possible de l’épidémie en France et en Europe et bâtir un projet de recherche sur les cibles thérapeutiques potentielles.
Le 30 janvier 2020, le Directeur Général de l’OMS, le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, a décidé de déclarer que cette épidémie constituait une urgence sanitaire mondiale.
Néanmoins, à ce stade prématuré pour des analyses, tout pouvait changer et en effet, nous constatons une évolution défavorable de la situation.
Selon (lien:ici) l'OMS, la maladie se propagerait principalement par les gouttelettes respiratoires expulsées par les personnes qui toussent. Le risque de contracter le virus au contact d’une personne qui ne présente aucun symptôme serait faible.
Cependant, beaucoup d'individus atteints ne présentent que des symptômes discrets voire seraient asymptomatiques.
C’est particulièrement vrai aux premiers stades de la maladie. Il est donc possible de contracter la COVID-19 au contact de quelqu'un qui ne présente qu’une toux légère et ne se sent pas malade.
l'OMS examine les travaux de recherche en cours sur le délai de transmission et elle continuera à communiquer des résultats actualisés.
Nous pouvons considérer que l'épidémie a changé de dimension avec une multiplication de foyers qui rend la situation quelque peu préoccupante.
Le 11 mars 2020 l’OMS a déclaré l’état de pandémie
Un article émanant de deux scientifiques et publié dans « le quotidien du médecin » en date du 06.03.20 propose une revue exhaustive de la littérature. (Laurent Lagrost est Directeur de recherche à l’INSERM. Didier Payen est l'ancien chef du service d'anesthésie-réanimation de l’Hôpital Lariboisière à Paris).
En abstract, il nous permet d’y voir un peu plus clair après deux mois d’annonces, de révélations, de réactions sanitaires, épidémiologiques, sociologiques, scientifiques, politiques et économiques.
Il s’agirait d’un réel danger bien plus mortel que la grippe saisonnière
laquelle, selon l’OMS tue jusqu’à 650 000 personnes chaque année dans le monde.
https://www.who.int/fr/news-room/detail/14-12-2017-jusqu-%C3%A0-650-000-d%C3%A9c%C3%A8s-par-an-sont-dus-aux-affections-respiratoires-li%C3%A9es-%C3%A0-la-grippe-saisonni%C3%A8re
En France la mortalité consécutive à la grippe se situe entre 6 000 et 15 000 personnes pour un taux de mortalité de d’ordre de 0,1% soit 20 à 25 fois plus faible que le taux évalué au moment de la rédaction de cet article, pour le SARS-CoV-2. ( De rappeler qu’un vaccin contre la grippe saisonnière existe mais que les citoyens français rechignent à le faire pratiquer en raison de doutes sur son innocuité ! Affront à notre histoire et à Louis Pasteur !)
Si le MERS (Syndrome Respiratoire du Moyen Orient - 2012) et le SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère - 2002 ) auraient une morbidité plus élevée que la grippe saisonnière et de Covid-19, leurs propagations ont été relativement lentes et ont concerné beaucoup moins de cas.
Si Ebola a fait frissonner l’Afrique et le Monde avec un taux de mortalité de l’ordre de 40 à 50% dont 15 000 décès depuis 1976, à confronter aux 6 à 15 000 décès/an des suites de la grippe saisonnière, la dissémination est beaucoup plus lente que celle du SARS-CoV2.
SRAS, MERS et Ebola auraient un taux de mortalité supérieur à celui de la grippe saisonnière et de Covid-19 mais notre dernier hôte aurait une propagation plus rapide.
Lors d’un point presse donné le 3 mars 2020, le Directeur de l’OMS a insisté sur les « caractéristiques uniques du SARS-CoV-2, plus sévère que le virus grippal.
Le taux de létalité serait de 3.4% dans la population générale, c’est au-delà de ce que les études annonçaient et plus que la grippe saisonnière : 0.1%
Reste à déterminer de façon précise sa contagiosité, sa stabilité et sa létalité.
Le passage de 10 à 20 cas fin 2019 en Chine n’a ni inquiété ni impressionné, contrairement à celui de 20 000 à 40 000 un mois plus tard !! Par ailleurs quid des séquelles des malades qui survivent à ce coronavirus. En effet notre couronne provoque des pneumonies interstitielles avec fibrose pulmonaire et immunodépression.
Virus, de quoi parlons-nous ?
Rappelons-nous que nous devons composer la partition de la vie avec de multiples micro-organismes et avec certains agents pathogènes tels les virus qui sont de plus en plus nombreux même si, puisque invisibles à l’œil nu, difficiles à comptabiliser !
Ils peuplent la terre depuis des milliards d’années.
Quant aux micro-organismes, ils représentent diverses formes de vie parmi lesquelles les bactéries, certains champignons microscopiques, les archéobactéries, les protistes, les algues vertes microscopiques, le microplancton, les planiaires, les amibes...
Les virus sont aussi vieux que les cellules constituant les organismes terrestres. Au-delà d’avoir fait un travail fabuleux sur le chemin du vivant depuis des millions d’années pour contribuer à nous donner la vie, certains bouleversent les Dogmes virologiques !!!
Leur grande particularité est qu’ils ne comportent pas de métabolisme propre et ce sont donc de simples entités n’appartenant pas au Vivant.
Ils sont constitués entre autres, d’une coque renfermant le génome sous forme d’ARN ou ADN mais sont incapables de se multiplier seuls et doivent donc pénétrer une cellule et détourner sa machinerie afin de lui faire fabriquer du virus à la chaîne.
Une simple cellule infectée peut contenir des dizaines de milliers de virus, faisant d’eux des agents pathogènes potentiellement redoutables et capables de s’adapter rapidement aux changements.
Rappelons au passage que chaque être humain possède 100 000 milliards de cellules dont chacune contient un brin d’ADN de 1 mètre de long. Si l’on nouait bout à bout cet ADN nous ferions 700 fois une Unité Astronomique, c'est-à-dire 700 fois la distance de la terre au soleil (700 fois 150 millions de km) ou nous parcourrions 12 fois le diamètre du système solaire : De quoi donc nous faire suer, donner le tournis et nous rendre nauséeux.
Les Virus sont des acaryotes et majoritairement de toute petite taille : une centaine de nanomètres, par comparaison aux bactéries qui sont des procaryotes dont le matériel génétique n’est pas enfermé dans un centre stratégique, par opposition aux eucaryotes « avec un noyau » (plantes et animaux). Les mégavirus, pandoravirus et autres feront l’objet d’un autre article.
Qu'en est-il du SARS-Covid-19
Il fait partie des betacoronavirus appartenant à la famille des coronaviridae, en constante mutation et évolution. Il est constitué d’un ARN dit simple brin de grande taille et est capable d’infecter plusieurs espèces au premier rang desquelles, la chauve-souris.
A ce jour, 7 types de coronavirus sont identifiés comme pouvant infecter l’homme avec des conséquences allant de bénignes à graves. Ils inquiètent depuis 2002, date de propagation du SRAS.
Notre SARS-CoV-2 est très discret et très contagieux, il est donc difficile à contenir. Sa porte d’entrée dans les cellules humaines serait 10 à 20 fois plus élevée que celle du SRAS d’où une très forte transmissibilité y compris par des sujets asymptomatiques.
Chez les patients infectés, le virus a été retrouvé dans de nombreux fluides et excrétions biologiques (bouche, nez, sang, selles, urines). Les possibilités et modalités de transmission sont donc multiples, augmentent les incertitudes et compliquent les recommandations.
Sa survie à l’air ambiant sur surface inerte serait de 1 à 9 jours en particulier en atmosphère humide et à basse température. Il serait sensible à l’eau de javel, à l’eau oxygénée ou l’alcool à 70°.
Les personnes infectées présentent des manifestations qui vont du simple rhume à un syndrome respiratoire sévère pouvant nécessiter réanimation. Selon l'OMS : fièvre : 88% , toux sèche : 68%, fatigue : 38%, expectoration exacerbée : 33%, dyspnée : 19%, douleurs musculaires : 15%, gorge irritée : 14%, maux de tête : 14%, frissons : 11%, nausées et vomissements : 5%, congestion nasale : 5%, diarrhée : 4%.
Il existe des malades asymptomatiques et il ressort des études récemment publiées que 80 à 85% des sujets infectés n’ont pas ou peu de symptômes, alors que 15 à 20% développent un tableau
symptomatique sévère, souvent associé aux facteurs âge et comorbidité. En référence aux statistiques mondiales à jour, le taux de létalité serait à la date de notre article , (13.03.20),
d’environ 4%
: https://www.bumc.bu.edu/2020/02/29/a-covid-19-primer-for-the-boston-university-community/ .
Environ 5% des sujets infectés entrent en phase critique avec admission en services de maladies infectieuses et de réanimation avec un taux de mortalité de plus de 50%.
87% des patients ont entre 30 et 79 ans, moins de 1% sont dans la classe d’âge inférieure à 10 ans. La fréquence des formes sévères augmente avec l’âge et les comorbidités.
Le temps des questionnements, de la vigilance, de la protection, du diagnostic précoce, de la compréhension et du confinement est venu.
Les scientifiques du monde entier mènent une lutte et publient sans relâche l’état des avancées
Une nouvelle étude chinoise ( lien:ici) publiée dans « The Lancet » révèle que les principales comorbidités des victimes sont l'hypertension artérielle (48%), le diabète (31%), les maladies coronariennes (24%), la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) (7%) et les maladies rénales chroniques (4%).
Par ailleurs, les fumeurs infectés auraient un risque de décès accru de 133%, selon ici l'Alliance contre le tabac. Sont évoquées des chocs septiques avec défaillances multi-viscérales ainsi que des risques thrombotiques.
Néanmoins, toutes les tranches d'âge peuvent être touchées. Interviewé par Libération, le professeur Xavier Lescure, infectiologue à l’hôpital Bichat, explique :
"La relation entre l’âge et la létalité est moins nette avec le coronavirus qu’avec la grippe. Environ 86% des personnes qui décèdent de la grippe ont plus de 70 ans mais elles ne sont que 50% avec le coronavirus. Du point de vue individuel, c’est plus inquiétant." (citation de Xavier Lexcure)
Selon l'étude chinoise, le délai moyen entre le début de la maladie et la survenue du décès était de 18,5 jours.
Nous pouvons donc affirmer aujourd’hui sans détour que la Covid-19 est au moins autant contagieuse que la grippe saisonnière mais aussi et surtout, beaucoup plus mortelle.
L’assomption fausse « Covid-19 n’est pas plus grave que la grippe saisonnière », illustre à elle-seule l’incrédulité et préfigure la difficulté pour certains de nos concitoyens à accepter la perspective d’une mise en quarantaine au domicile qui pourrait pourtant s’avérer incontournable et se pratiquer sur une large échelle dans les semaines qui viennent.
Le 13 mars 2020, les rassemblements de plus de 100 personnes ont été interdits
Comment se protéger ?
Plus de câlins ni bisous, on évites les embrassades, on se tient à distance d’environ 2 mètres voire 4 mètres de son interlocuteur notamment en cas de symptômes douteux
( en effet, une étude chinoise laisse penser que le new coronavirus pourrait se transmettre à plus de 4 mètres de distance),
- on se serre les coudes et pas les mains, on se demande de facto si on adopte le wuhan shake car difficile de 4 mètres de distance,
https://www.rtl.be/people/buzz/-wuhan-shake-une-nouvelle-facon-de-se-saluer-face-au-coronavirus-video--1201159.aspx
- on utilise un gel hydro alcoolique quand on parvient à s’en procurer et à défaut de l’alcool à 70° suivi d’une crème hydratante, on porte un masque protecteur FFP2 mais ils font défaut,
on garde à l’esprit que des personnes asymptomatiques peuvent transmettre le virus, qu’une contamination peut se faire au contact de surfaces ou d’objets contaminés durant 9 jours (cf une équipe allemande ayant combiné les résultats de 22 études portant sur les coronavirus et les conditions de leur inactivation. Il en résulte que SARS et MERS peuvent persister sur les surfaces et rester infectieux à température ambiante durant près de 10 jours (4 à 5 jours en moyenne). Les basses températures et l’humidité prolongeraient la durée de vie. Cette règle s’appliquerait à Covid-19. On commence à prévoir de rester confiné à son domicile.
On protège son immunité sous la dépendance en partie :
- de l’intestin : (dysbiose fréquente si la nourriture contient du gluten, lait de vache, édulcorants, etc) https://www.upgcs.org/2019/03/02/microbiote-intestinal-de-la-sant%C3%A9-%C3%A0-la-maladie/
- de taux optimaux de vit D ( dans nos pays, cela nécessite 6-10000 ui/j pour un adulte ) :100% des personnes non complémentées sont en carence
- vit A : depuis l’arrêt de l’huile de foie de morue pour tous en hiver : 60-80% de carence
- de Zinc : min 70% des patients sont sous les taux santé
- du taux de sélénium, magnésium, du fer
- taux d’iode : la déficience en iode s’accentue
https://www.upgcs.org/2020/03/10/covid-19-et-maladies-thyro%C3%AFdiennes-y-a-t-il-un-risque-suppl%C3%A9mentaire/
La durée d’incubation est évaluée à environ 7 jours mais peut s’échelonner bien au-delà : 14 jours à près d’un mois, durée durant laquelle, un malade asymptomatique est contagieux. Mais, selon une étude américaine, le délai médian entre l’exposition et l’apparition des symptômes serait de 5.1 jours. Là nous tentons de récupérer notre latin !
Nous attirons votre attention sur une assertion récurrente sur les réseaux sociaux
Le 29 février 2020 le média chinois officiel Global Times a interrogé Peng Zhiyong, directeur de l’unité de soins intensifs à l’hôpital Zhongnan de l’université de Wuhan, sur les effets de la maladie. Il expliquait par une analogie, reprise par de nombreux sites : « L’influence de la Covid-19 sur le corps humain est comme une combinaison du SRAS et du sida. » (lien ici :https://www.globaltimes.cn/content/1181121.shtml)
D’un point de vue clinique, la maladie s’en prend à la fois aux poumons (fibrose pulmonaire) et au système immunitaire (lymphopénie). Mais le docteur Peng Zhiyong parle des symptômes de la maladie (le sida) causée par le virus et non du VIH. Or des virus très différents peuvent avoir des effets comparables.
L’analogie du docteur Peng Zhiyong ne fait en réalité que confirmer des éléments déjà connus. Une étude publiée le 20 février 2020 dans la revue médicale de référence The Lancet observait que sur 52 personnes hospitalisées en soins intensifs à Wuhan et souffrant du Covid-19, 85 % présentaient des signes de lymphopénie – un taux de globules blancs anormalement bas.
lien ici
Nous précisons que l’effondrement du système immunitaire n’est pas une spécificité du Covid-19 : la lymphopénie avait déjà été constatée il y a quinze ans chez les malades du SRAS. Lien ici
Cela ne signifie pas pour autant que la recherche contre le VIH ne puisse servir à aider à lutter contre l’épidémie en cours. En Espagne, relate El Pais, un patient a survécu au Covid-19 après avoir reçu un traitement à base de lopinavir et ritonavir, une association médicamenteuse traditionnellement employée dans le traitement du VIH et de l’hépatite C.
Selon Santiago Moreno, responsable des maladies infectieuses à l’hôpital Ramon y Cajal de Madrid,
« la protéase du SARS-CoV-2 ressemble beaucoup à celle du VIH. Cette enzyme est fondamentale pour que le virus puisse se répliquer. La combinaison du lopinavir et du ritonavir inhibe et bloque le VIH. Les résultats que nous avons pour l’instant connus en l’utilisant pour le coronavirus sont encourageants ».
L’un des avantages de cette combinaison est d’être déjà validée cliniquement et disponible à grande échelle, dans une période où la science doit rapidement trouver des solutions face à un virus encore nouveau, et pour lequel aucun vaccin n’entrera en production à court terme.
Cette stratégie dite de « repositionnement » consiste à appliquer un traitement existant à une autre maladie que celle à laquelle il est initialement destiné. Une soixantaine d’expérimentations thérapeutiques de ce type sont en cours dans le monde, avec des antiviraux traditionnellement employés contre le sida, mais aussi contre l’hépatite ou Ebola.
La communauté scientifique travaille donc en urgence pour tenter de trouver un traitement puis un vaccin.
L'Hexagone mène ses premiers essais thérapeutiques, notamment l'efficacité de plusieurs antiviraux déjà utilisés contre le sida, l'hépatite ou Ebola.
Et lien ici : https://amp.lepoint.fr/2365776
Concernant la Chloroquine, un antipaludique Deux publications chinoises portent sur l'intérêt potentiel de ce médicament déjà bien connu. Il pourrait, selon ces études, accélérer la guérison des malades. Il est démontré que le phosphate de chloroquine, a une efficacité apparente et une innocuité acceptable contre la pneumonie associée à la Covid-19 dans le cadre d'essais cliniques multicentriques menés en Chine. Cette molécule serait testée dans une dizaine d'hôpitaux, lien ici équipe de pharmacologues de l'hôpital universitaire de Qingdao mais, l'efficacité et la sécurité de la chloroquine restent à prouver.
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/la-chloroquine-est-elle-un-bon-traitement-contre-le-coronavirus_141893
Un consensus d'experts recommande dans les articles scientifiques cités ci-dessus d'inclure, en Chine, le phosphate de chloroquine dans les recommandations de prise en charge des patients, à raison de 500 mg deux fois par jour pendant 10 jours. La chloroquine présente deux risques majeurs. Le premier, la cécité, n'apparaîtrait que lorsque le médicament est pris au long cours, sur plusieurs années (dans le cas du coronavirus, il s'agirait de le prendre pendant une dizaine de jours).
Toutefois, « 500 mg deux fois par jour est une dose importante » admet Didier Raoult, spécialiste des maladies infectieuses à l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille (APHP). L'autre effet indésirable est celui d'une intoxication aiguë bien documentée, susceptible de déclencher des problèmes cardiaques ou respiratoires. La dose recommandée par les chercheurs chinois approche cette zone de risque (20 mg/kg/jour à ne pas dépasser, soit 1200 mg pour une personne de 60 kg, 1500 mg pour 75 kg, selon le Vidal).
Intéressant :
Pour faire face à l’épidémie, l’association AVECsanté propose un guide pratique, une sorte de "check-list", afin d’orienter les équipes coordonnées pluri professionnelles des MSP dans le cas où des patients positifs au coronavirus se présenteraient en consultation. https://www.avecsante.fr/wp-content/uploads/2020/03/check-list-covid-19
Alors que la phase 3 de l'épidémie de coronavirus semble désormais inévitable, le Ministère de la Santé a publié le jeudi 5 mars 2020 , un guide à destination des professionnels de santé. Ici : https://fr.calameo.com/books/00617714963b6046774db
Suivre l'évolution de la pandémie
Vous trouverez sur le site Huffington 6 graphiques qui vous expliquent l’évolution de la pandémie. https://www.huffingtonpost.fr/entry/pandemie-de-coronavirus-ce-qui-a-change-en-15-jours-en-6-graphiques_fr_5e6938fcc5b6dda30fc27c35
Un point sur la situation vous est proposé quotidiennement :
sur le site de la Direction Générale de la Santé : ici https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/coronavirus/article/points-de-situation-coronavirus-covid
sur le site du Ministère de la Santé et des Solidarités : ici https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/coronavirus/coronavirus-questions-reponse
sur le site Santé Publique France : ici https://www.santepubliquefrance.fr/
sur le site du Haut Conseil de la Santé Publique : ici https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/PointSur?clef=2
Enfin et pour terminer nous ne nous prononçons pas sur le taux de mortalité, lequel est variable d’un pays à un autre : 3.4% selon l’OMS . Mais l'observation des données transmises par l'Italie ( avec plus de transparence et en temps réel), nous laisse penser que ce taux est malheureusement sous-estimé et qu'il atteindrait chez nos voisins, les 8/100 des personnes infectées,
Ce taux peut être imputé aux manques d'infrastructures, de personnel, de respirateurs, de matériel médical ... Mais une question se pose : qu'en est-il en France, où depuis deux ans nous dénonçons les conditions d'exercice des agents hospitaliers ?
Après cette crise sanitaire majeure viendra le temps de la remise à plat de nos choix sociétaux : mondialisation qui nous rend dépendant des autres nations ? Economie privilégiant le capital au détriment de la Santé ? Où est passé la notion de l'Humain ?
Petit rappel ; l'UPGCS est née de la crise sanitaire du Lévothyrox, à partir d'une simple pétition rédigée sur un coin de table mais où nous évoquions déjà la nécessité d'Etats Généraux de la Santé ! ( février 2018)
Elise Carboullec et Annie Notelet pour l'UPGCS
SARS-Cov2, un cadeau de début d'année dont nous nous serions passés !
Image de la banque de données Shuttlerstock
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Ren's (vendredi, 13 mars 2020 19:54)
Bravo pour ton (votre) travail.
Marie laure vairetto (vendredi, 13 mars 2020 22:56)
Merci a vous deux quel energie quel courage quel moral un dévouement sans borne chapeau �bas ���
Annick Tran Duc (vendredi, 13 mars 2020)
Après avoir lu toutes ces informations, je comprends mieux la genèse et la propagation du virus bien que les chercheurs du monde entier n'aient pas encore pu lui trouver de parade. Merci Annie et Elise pour votre formidable travail d'enquête.
Ribas Ginette (vendredi, 13 mars 2020)
Un grand merci pour nous communiquer les résultats de vos recherches constantes si précieuses ! Très reconnaissante pour le travail accompli
Marielle Astoul (samedi, 14 mars 2020 00:18)
Un grand merci pour ces recherches trés intéressantes, mais pas rassurantes.J'admire votre énergie pour faire toute ces recherches, et nous en informé.
Michel Pillot (samedi, 14 mars 2020 05:29)
Bravo à vous deux pour ce magnifique travail.
Élisabeth (samedi, 14 mars 2020 06:25)
Merci pour ces informations, par forcément rassurantes mais réelle.
josy chomienne (samedi, 14 mars 2020 22:28)
Tu as fait une travail remarquable Elise, je sais le temps qu'il faut pour les recherches les analyses et la rédaction scientifique qui en découle, vraiment Bravo mon Elise
Chris Tine (dimanche, 15 mars 2020 19:40)
Bravo pour cet article, excellent comme d'habitude Élise
Ann Duge (dimanche, 15 mars 2020 21:57)
Bravo
béatrice BLUY (jeudi, 16 avril 2020 23:40)
Merci pour ce rapport très détaillé et riche en infos.