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Covid-19, le pari des autorités françaises et des sociétés savantes

Olivier Véran refuse d’être le ministre qui valide un protocole hors AMM.

Une responsabilité médicale trop importante ...

 

Influencé en ce sens par les Sociétés Savantes, oublie-t-il les paroles de son patron ?

« Nous sommes en guerre » !

 

À période de guerre, mesures de guerre ! Tel est le message porté par le professeur Raoult, et repris par des urgentistes et des médecins de ville. Confrontés à la réalité du terrain et à l’absence de protocole validé, ils réclament l’utilisation précoce de la bi-thérapie, plus exactement de l'hydroxichloroquine  associée à l'azithromycine .

 

Devant eux, ce sont des vies qui s’éteignent avec l’horreur de la détresse respiratoire. Contrairement aux sociétés savantes confinées dans leurs bureaux qui observent des courbes statistiques en croisant les doigts pour qu’elles ne rejoignent pas celles de l’Italie!

 

 

La France a fait un seul pari : celui du confinement, sans masque et sans test!

 

On remerciera Dame Buzyn dans sa grande sagesse et dans sa totale transparence, d’avoir affirmé que la France ne risquait pas une telle épidémie et que le cas échéant nous disposions du matériel nécessaire.

On s’étonnera de sa volte face, accusant maintenant les autorités alors qu’elle en était le 3ème représentant officiel assise en permanence près du 1er ministre !

 

Pendant que les réseaux se déchaînent vainement sur l’intérêt du traitement, l’équipe du professeur Raoult publie une deuxième étude portant sur 80 cas.

 

Le Maroc de son côté a décidé, sur responsabilité de son conseil scientifique d’appliquer ces recommandations.

 

https://www.lopinion.ma/Chloroquine-le-Ministere-de-la-sante-confirme-son-efficacite_a1534.html

 

Olivier Véran ne sera pas le médecin qui prendra la responsabilité d’un protocole sans AMM mais le ministre qui acceptera de regarder mourir les français en attendant le feu vert de quelques « experts » loin du feu de la guerre !

Vous retrouverez en bas de l'article les résultats de la nouvelle étude de l'IHU de Marseille, service du Professeur Raoult en PDF téléchargeable. https://www.mediterranee-infection.com/covid-19/

Attendre une AMM validant ce protocole est-ce raisonnable ?

Sur les réseaux sociaux, certains font un parallèle entre la situation actuelle et le scandale Levothyrox. 

En 2017, lors de l'arrivée de la Nouvelle Formule, les malades avaient un médicament qui leur assurait un équilibre thyroïdien, qui s'il était imparfait pour certains, leur permettait de vivre 'normalement'. 

Nous aurions effectivement souhaité une étude de bioéquivalence non tronquée et plus de tests avant l'attribution de l'AMM. 

 

La situation n'exigeait pas une mise sur le marché en urgence, et

les malades thyroÏdiens ont bien servi de cobayes  ! 

 

Actuellement, en situation "de guerre" selon les propos d'Emmanuel Macron dans son allocution, nous subissons une crise sanitaire sans précédent. 

 

"L'ennemi est là, invisible et insaisissable" 

 

Ces tableaux de guerre, médecins et infirmiers et tout le personnel soignant  y sont chaque jour confrontés, eux qui doivent malgré l'épuisement soigner, intuber, réconforter les malades ... et de plus en plus annoncer au téléphone des décès à des familles complètement coupées de leurs malades ! 

 

Attendre une validation d'un protocole de traitement, c'est évidemment en période ordinaire, respecter les normes de sécurité minimales.  

 

Mais nous vivons une situation inédite, personne n'a de traitement validé. Le lopinavir/ ritonavir, proposé en association de la chloroquine jeudi 26, a déjà fait l'objet de controverses par rapport au Cocid-19 ! 

 

Attendre c'est voir une courbe de décés  augmenter quotidiennement ( dont on sait de manière collégiale qu'elle est sous-évaluée). Jeudi 19 mars : 148 décès en France 

  • Dimanche 22 : 562
  • Mardi 24 : 860
  • Mercredi 25 : 1100
  • Jeudi 26 : 1696
  • Samedi 28 : 1995 

Le ministre lui même dans son allocution de ce jour prévoit : 

" Les 15 premiers jours d’avril seront encore plus difficiles." 

 

 Il semble cohérent que face à un ennemi inconnu, on ne puisse opposer qu'une médecine empirique, c'est le souhait d'une majorité de médecins de terrain, qui souhaitent donc la généralisation du protocole proposé par le Professeur Raoult. 

Les dernières mesures mises en place

Après des remerciements au personnel soignant pour son attitude héroïque devant cette crise et à l'ensemble de la population pour l'effort citoyen national, les objectifs prévisionnels ont essentiellement porté sur :

  • Le durcissement et la prolongation du confinement 
  • Plan blanc : 1 hôpital Covid par département 
  • Mobilisation des établissements publics et privés, 600 établissements dédiés et mobilisés, 
  • Service de réanimations :  5000 lits en février,  10 000 en mars, objectif  14500 en avril. Enjeux Humain et matériel ( 1000 respirateurs commandés à Air Liquide ). Médicaments:  produits destinés à la réanimation : + 2000/100. Ressources humaines : 22000 réservistes en mars, 40000 aujourd’hui. Chacun peut s'il en a les compétences s'inscrite sur "Renforts-Covid.fr"
  • Transfert des malades vers les régions les moins touchées afin d'optimiser la qualité d'accueil et de soins en réa. 
  • EHPAD : ce sont 7000 établissements et 700 000 malades pour qui le plan bleu est activé; isolement renforcé avec confinement en chambre des résidents,  tests du personnel et généralisation des masques pour les soignants .. confinement du personnel sur le lieu de travail. Prise en charge spécialisée avec vers des structures hospitalières dédiées pour les malades en détresse et pour qui les prises en charge en réanimation sont inadaptées. 
  • Tests biologiques:  5000 début mars ils sont de 12000 aujourd’hui, avec prévision de 50000 tests/jour d’ici fin avril. 
  • Tests rapides : cette innovation technologique permettra de tester en 30 minutes maximum. Des commandes ont été passées pour pouvoir en réaliser 5 000 000 d'ici fin mai. 
  • Des tests sérologiques sont à l'étude, afin de déterminer réellement la présence d'anticorps après guérison. Ils seront la seule certitude de ne plus re-développer la maladie par la suite. 

Annonçant qu'il n'y a pas de traitement, les autorités de tutelle misent donc aujourd'hui sur la seule méthode qu'ils valident : Aplanir la courbe des 15/100 de cas sévères enregistrés actuellement, en misant sur une circulation minimale du virus par le respect absolu du confinement. 

 

Nous reviendrons plus finement sur ces différentes mesures cette semaine dans de prochains articles. 

 

Pour aller plus loin

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Commentaires: 2
  • #1

    Ann Duge (samedi, 28 mars 2020 22:12)

    Très clair comme toujours et bien synthétique. Merci.

  • #2

    Joëlle Touller (dimanche, 29 mars 2020 10:53)

    Quand ce sera fini, il y aura des comptes à régler. Cette affaire est loin d'être terminée, on est dans un gigantesque scandale sanitaire avec imprévision et décisions inappropriées. Des procès vont s'ensuivre. Pour le moment, la peur et même la panique gagnent nos concitoyens. C'est inédit, nous n'avons jamais connu pareille situation. La seule "arme" à notre disposition est le confinement...sauf pour tous ceux qui sont sur le front avec des moyens dérisoires pour se protéger �