L'UPGCS souhaitait interpeller les Autorités pour appeler leur attention sur la différence d'analyse selon qu'on est usager de la santé, médecin ou infirmier au front face à cette épidémie de Covid-19, ou expert scientifique auprès du Haut Conseil de Santé Publique (HCSP).
Le temps de la recherche médicale et de ses validations a été conçu pour sécuriser la mise sur le marché dans l'intérêt des usagers de santé. Cependant, la crise du Levothyrox Nouvelle Formule a démontré que même les barrières de sécurité ne fonctionnent pas toujours.
Actuellement, la situation est totalement différente, il n'existe pas de traitement validé face à un virus nouveau et dont les données sont étudiées par des chercheurs internationaux. Chaque jour, apporte des informations qui viennent enrichir ou contredire les premières certitudes.
Si on comprend le temps nécessaire à la confrontation des analyses scientifiques, sur le front de la crise se sont des malades anxieux, et des médecins qui ne peuvent que pallier aux insuffisances respiratoires sévères des malades les plus touchés et qui envahissent les services de réanimation.
On a beau dire que dans la majorité des cas, cette affection sera bénigne et pourra même passer inaperçue, dans les hôpitaux, on repousse les murs pour créer de nouvelles salles de réanimation.
D'un côté, l'ambiance studieuse de chercheurs sur leurs microscopes, de l'autre des médecins épuisés et des citoyens angoissés.
Carte https://gisanddata.maps.arcgis.com/apps/opsdashboard/index.html#/bda7594740fd40299423467b48e9ecf6
Mercredi 25, samedi 28, dimanche 29 et mardi 31 mars Épidémie de Covid 19 situation de la France
Semaine du 23 au 27 mars, la valse des décrets d'encadrement pour la chloroquine
Lundi 23 mars :
Le Haut conseil de santé publique (HCSP) préconise de pas utiliser de chloroquine en l'absence de recommandation,"à l'exception de formes graves, hospitalières et sur décision collégiale des médecins et sous surveillance médiale stricte", a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran ce lundi 23 mars. "Le HCSP exclut toute prescription dans la population générale pour des formes non sévères en l'absence de preuves probantes".
Mercredi 25 mars :
'La chloroquine pourra être prescrite par les médecins sans attendre les résultats des essais cliniques en cours pour tester l’efficacité de ce traitement. C’est un décret publié au Journal officiel par le ministre de la Santé Olivier Véran qui l’autorise et précise que “l’hydroxychloroquine et l’association lopinavir/ritonavir peuvent être prescrits, dispensés et administrés sous la responsabilité d’un médecin aux patients atteints par le Covid-19, dans les établissements de santé qui les prennent en charge, ainsi que pour la poursuite de leur traitement si leur état le permet et sur autorisation du prescripteur initial, à domicile.” Source Pourquoi Docteur
https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/31933-La-chloroquine-pourra-prescrite-l-hopital
Les réseaux sociaux se réjouissent et
le professeur Raoult remercie le ministre Olivier Véran par Tweet !
Vendredi 27 mars : Nouvelle mouture !
"L'hydroxychloroquine ne pourra être administrée aux malades du Covid-19 que « dans les établissements qui les prennent en charge » et de fait ainsi réservé aux cas les plus sérieux, puisque les hôpitaux ne reçoivent actuellement que les malades atteints de graves symptômes.
Autre recommandation restrictive : cette prescription ne peut intervenir qu'après décision collégiale des médecins. Dans tous les autres cas, les prescriptions hors AMM seront purement et simplement interdites.
http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-que-change-le-decret-sur-la-chloroquine-27-03-2020-8289504.php
Mais qu'en est-il vraiment des prescriptions hors AMM ?
Les prescriptions hors AMM se font toujours sous la responsabilité du prescripteur. Et on ne pourrait oublier les dérives de celles du Mediator.
Cependant, on ne peut comparer des situations de confort et une situation d'urgence vitale comme celle que nous subissons face à un virus inconnu.
Cette affection consécutive au Covid-19 est inédite et ne bénéficie pas de traitement connu actuellement. Les médecins libéraux et médecins hospitaliers sont donc légitimement habilités à prescrire de manière empirique tout traitement semblant apporter un bénéfice chez les malades à risques, après tests positifs (biologiques ou symptomatiques puisqu’ils manquent de tests à disposition) et ce dès diagnostic posé !
C’est l’article L 5121-12-1 du code de la santé publique qui encadre depuis 2011 toute prescription hors AMM.
« Une spécialité pharmaceutique peut faire l’objet d’une prescription non conforme à son autorisation de mise sur le marché »
Pour être valide, une prescription hors AMM doit respecter les critères suivants :
- Aucune alternative médicamenteuse bénéficiant d’une AMM ou d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) n’est disponible
- Le prescripteur juge indispensable, au regard des données acquises de la science, le recours à cette spécialité pour améliorer ou stabiliser l’état clinique de son patient
- Le prescripteur informe le patient que la prescription n’est pas conforme à son autorisation de mise sur le marché, des risques encourus, des contraintes et des bénéfices susceptibles d’être apportés par le médicament
- Le prescripteur porte sur l’ordonnance la mention : « Prescription hors autorisation de mise sur le marché »
- Le prescripteur motive sa prescription dans le dossier médical du patient.
https://www.caducee.net/actualite-medicale/14824/encadrement-des-prescriptions-du-traitement-a-la-chloroquine-du-pr-raoult-un-scandale-d-etat.html
Conformément à nos objectifs d'alerte, et pour porter la parole des médecins libéraux et celles des usagers de santé, l'UPGCS a écrit aux autorités.
Il était donc de notre devoir de rappeler l'article L 5121-12-1 du code de la santé publique aux autorités et de rapporter les demandes des usagers et celles des médecins libéraux qui se disent bafoués dans leur droit à prescrire.
Voici donc le courrier envoyé :
A Monsieur Emmanuel Macron, président de la République Française,
A Monsieur Olivier Véran, Ministre de la Santé et des Solidarités,
A Monsieur Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé,
Messieurs,
C’est avec beaucoup d’intérêts que l’UPGCS suit les différentes conférences de presse et publications concernant cette crise sanitaire sans précédent Covid-19.
Nous nous faisons un devoir de relayer les consignes de confinement et de sécurité par tous les supports dont nous disposons.
Il est par ailleurs de notre devoir d’attirer votre attention sur deux points :
- Une nouvelle fois, la parole des usagers de santé, celle des soignants, médecins et infirmiers, nos soldats du front et celle des associations de patients est méprisée, sous écoutée au profit de celle d’une intelligentsia bureaucratique.
- Plus grave encore que ce manque d’écoute d’une demande émanant du peuple français, concernant la prescription l’hydroxychloroquine qu’en dernier recours, les décisions prises par le HCSP sont hors cadre juridique.
Cette affection consécutive au Covid-19 est inédite et ne bénéficie pas de traitement connu actuellement. Les médecins libéraux et médecins hospitaliers sont donc légitimement habilités à prescrire de manière empirique tout traitement semblant apporter un bénéfice chez les malades à risques, après tests positifs (biologiques ou symptomatiques puisqu’ils manquent de tests à disposition) et ce dès diagnostic posé !
C’est l’article L 5121-12-1 du code de la santé publique qui encadre depuis 2011 toute prescription hors AMM.
« Une spécialité pharmaceutique peut faire l’objet d’une prescription non conforme à son autorisation de mise sur le marché »
Pour être valide, une prescription hors AMM doit respecter les critères suivants :
- Aucune alternative médicamenteuse bénéficiant d’une AMM ou d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) n’est disponible
- Le prescripteur juge indispensable, au regard des données acquises de la science, le recours à cette spécialité pour améliorer ou stabiliser l’état clinique de son patient
- Le prescripteur informe le patient que la prescription n’est pas conforme à son autorisation de mise sur le marché, des risques encourus, des contraintes et des bénéfices susceptibles d’être apportés par le médicament
- Le prescripteur porte sur l’ordonnance la mention : « Prescription hors autorisation de mise sur le marché »
- Le prescripteur motive sa prescription dans le dossier médical du patient.
Il n’est nullement demandé en l’état de valider un protocole hors AMM légale mais de laisser aux médecins la possibilité d’exercer leur liberté de prescription, en levant les restrictions de vente en officine pharmaceutique.
Les médecins témoignent massivement sur ce sujet, les français réclament et exigent la liberté de choix quant à leur traitement.
Samedi, à l’issue de la conférence de presse, l’un des experts du Conseil Scientifique de crise, évoquait des décisions quant aux traitements attendus pour fin avril !
C’est inadmissible de ne jouer que le pari du confinement quand la courbe des décès augmente de manière inquiétante. Derrière ces statistiques, n’oublions pas que ce sont des Humains, des vies qui s’éteignent malgré le dévouement des soignants, des morts sans soutien de famille à leur côté.
Les français sont témoins du choix de nombreux pays d’associer confinement et thérapie par Plaquenil et Azithromycine. Ils ne valident pas le pari des autorités françaises et s’expriment auprès de leurs soignants.
C’est pourquoi conformément à l’article L 5121-12-1, nous sollicitons la possibilité de prescriptions étendues aux médecins libéraux et hospitaliers dès pose du diagnostic, la demande d’une extension de production de ce médicament auprès du laboratoire Sanofi (occasion providentielle de sauver un laboratoire français actuellement en redressement judiciaire) et mise à disposition dans les officines sans prescription hospitalière.
Veuillez agréer, Messieurs, l’expression de notre considération distinguée
Escautpont, le 30/03/2020
Pour l’UPGCS
Annie Notelet Elise Carboullec
A titre personnel, nous avons envoyé notre déclaration d'intentions concernant les soins que nous exigeons en cas d'infection Covid-19
Courriers personnels et nominatifs envoyé aux autorités par Elise Carboullec, Jean-Michel Maillot et Annie Notelet.
Droit du patient concernant les thérapies mises en œuvre dans le traitement du Covid-19
Je, soussigné Annie Notelet demeurant ________________________
Réclame si je venais à être déclarée positive à l’infection Covid-19, soit consécutivement à un test biologique, soit sur diagnostic symptomatique de mon médecin traitant (les tests biologiques étant insuffisants actuellement pour l’ensemble de la population française)
À pouvoir bénéficier du protocole proposé par le professeur Raoul
- Thérapie associant Plaquenil et Azithromycine, dès le début de l’infection et non après passage en réanimation.
- Je certifie que j’ai déjà été informée que la prescription n’est pas conforme à son autorisation de mise sur le marché, des risques encourus, des contraintes et des bénéfices susceptibles d’être apportés par le médicament.
- Je m’engage à supporter intégralement la responsabilité de ce choix qui est individuel et ne peut engager celle du prescripteur.
- Je demande formellement que soit appliqué l’article L 5121-12-1 du code de la santé publique qui encadre depuis 2011 toute prescription hors AMM.
« Une spécialité pharmaceutique peut faire l’objet d’une prescription non conforme à son autorisation de mise sur le marché »
Fait pour valoir ce que de droit
le 30/03/2020
Pour aller plus loin
Article rédigé par nos rédactrices : Elise Carboullec et Annie Notelet
Écrire commentaire
Dugué (mercredi, 01 avril 2020 16:57)
Wait and ses.
L' UPGCS est entre de bonnes mains
Anne
Carini (mercredi, 01 avril 2020 17:18)
Quel travail!! Merci infiniment à toutes les deux pour ce dossier complet et riche à tout niveau.