En cette période d'épidémie de Covid-19, le manque de masques ou de blouses de protection mettent en danger patients fragiles et personnels, soignant-e, technicien-nes, ménage, etc.
Le manque de dépistage empêche de connaître les personnes asymptomatiques, contribue à de nouvelles contaminations au sein de l'hôpital et retarde la prise en charge.
Les pénuries de sédatifs ou d'antibiotiques amènent déjà à des utilisations parcimonieuses et une baisse de la qualité des soins.
Sans ces médicaments, les patients vont mourir en souffrant, d'étouffement par exemple.
Toute dignité sera piétinée.
Si l'ampleur de l'épidémie de COVID-19 a pu prendre les autorités de cours, les pénuries actuelles témoignent surtout de problèmes dénoncés de longue date ;
la privatisation et la délocalisation de la production des biens de santé.
Le gouvernement n'a pas pris les mesures d'urgence qui s'imposent :
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une programmation des besoins,
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l'identification de l'origine des matières premières des médicaments et réactifs,
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la réquisition des lignes de production,
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la réaffectation des productions non essentielles aux produits vitaux,
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l'importation en urgence de composants aux producteurs disponibles,
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une coordination européenne.
Chaque jour qui passe aggrave la situation et menace les victimes de la pandémie.
A l'initiative de l'Observatoire de la transparence dans la politique du médicament, des personnalités ont signé cet appel !
Premiers signataires:
Aline Afanoukoé, Amandine Gay, Anne et Marine Rambach, Annie Ernaux, Artemisa Flores, Arthur Harari, Arthur Vuattoux, Aude Lalande, Aurélie Olivier, Bertrand Burgalat, Bertrand Tavernier, Blandine Destremeau, Blandine Destremeau, Callisto Mc Nulty, Carine Baxerres, Caroline Mécary, Catherine Corsini, Cecil Lhuilier, Cécile Gondard Lalanne, Céline Cantat, Christian Andreo, Christelle Dormoy-Rajramanan, Christophe Baticle, Christophe Martet, Cynthia Arra, Cynthia Fleury, Delphine Moreau, Dimitry Dugeny, Elisa Rojas, Elisabeth Lebovici, Elisabeth Perez, Emilie Hache, Emilie Notéris, Emmanuelle Fillion, Emmanuelle Huet-Mignaton, Eric Labbé, Eve Plenel, Fabien Jobard, Fanny Chabrol, Fanny Gallot, Florence Joshua, Florence Tissot, Francesco Correale Zebda/Motivés, Haud Guéguen, Hourya Bentouham, Hugues Charbonneau, Ioana Popa, Isabelle Cambourakis, Isabelle Saint-Saëns, Isabelle Tillou, Javiera Coussieu-Reyes, Jean-Baptiste Soufron, Jean-François Corty, Jean-Luc Gonneau, Jean-Luc Roméro-Michel, Jérôme Martin, Josselin Tricou, Justine Triet, Laurence de Cock, Lou Sirchis, Ludovic Chêne, Manon Ress, Marcela Fogaça Vieira, Marie Moncada, Marie-Ange Luciani, Marie-Sohna Condé, Marine Martin, Martin Dust, Mata Gabin, Mathieu Potte-Bonneville, Mathieu Quet, Maud'Amour, Mélanie Gourarier, Meoïn Hagège, Mouss de Zebda/Motivés, Natasha Lehrer, Nicolas Terrail, Niels Schneider,, Françoise Vergès, Fred Bladou, Frédérique Aït-Touati, Gianfranco Rebucini, Guy Molinier,
Gwen Fauchois, Hakim de Océan, Odile Fillot, Olivia Campaignolle, Pauline Londeix, Philippe Mangeot, Philippe Martinez, Philippe Pignarre, Philippe Sopena, Pierre Tévanian, Rachel Easterman-Ulmann, Rémi Grellety, Rose-Marie Lagrave, Sabine Pakora, Sabrina Smati, Samira Guennif, Sibylle Gollac, Sophie Wahnich, Sylvie Fainzang, Sylvie Tissot, Thierry Bodin, Vanina Vignal, Veronica Noseda, Veronique Dimie, Vikash Dhorasoo, Virginie Efira, Yala Kisukidi, Yohan Bonnet
32 Associations sont également signataires
Les associations signataires
1. Acceptess-T
2. Act Up SO
3. Act Up-Paris
4. Actions Traitement
5. AFMT
6. Aides
7. APESAC
8. ARPS (Association réunionaise pour la Prévention des risques liés à la sexualité)
9. AV5FU
10. AVEC
11. Avfin (aide aux victimes du finasteride)
12. Bi'Cause
13. CGT Sanofi
14. Collectif Les Irrécupérables
15. Coronavictimes (Association Française des Victimes, malades et Impactés du Coronavirus Covid-19)
16. Dessine moi un mouton
17. Diabète et Méchant
18. E3M
19. Enipse
20. France MCS
21. Le collectif Anti Sanofric
22. Les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence, Couvent de Paname
23. Manifeste Médicaments Bien commun
24. Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament
25. Réseau 34 Addictologie
26. REVAV
27. Saint-Denis Ville au Cœur
28. Sol en si
29. UPGCS
30. Vivre sans Thyroïde
31. Women's March Paris
32. Inter-LGBT
Comme eux, comme nous, rejoignez cet appel en signant la pétition, adressée à Edouard Philippe, Emmanuel Macron et Olivier Véran.
Lien ici :
Pour aller plus loin, le très beau texte d'Annie Ernaux adressé à Emmanuel Macron
Lettre d’Annie Ernaux à Emmanuel Macron
Cergy, le 30 mars 2020
Monsieur le Président,
« Je vous fais une lettre/ Que vous lirez peut-être/ Si vous avez le temps ».
À vous qui êtes féru de littérature, cette entrée en matière évoque sans doute quelque chose. C’est le début de la chanson de Boris Vian Le déserteur, écrite en 1954, entre la guerre d’Indochine et celle d’Algérie.
Aujourd’hui, quoique vous le proclamiez, nous ne sommes pas en guerre, l’ennemi ici n’est pas humain, pas notre semblable, il n’a ni pensée ni volonté de nuire, ignore les frontières et les différences sociales, se reproduit à l’aveugle en sautant d’un individu à un autre. Les armes, puisque vous tenez à ce lexique guerrier, ce sont les lits d’hôpital, les respirateurs, les masques et les tests, c’est le nombre de médecins, de scientifiques, de soignants.
Or, depuis que vous dirigez la France, vous êtes resté sourd aux cris d’alarme du monde de la santé et ce qu’on pouvait lire sur la banderole d’une manif en novembre dernier -L’état compte ses sous, on comptera les morts - résonne tragiquement aujourd’hui.
Mais vous avez préféré écouter ceux qui prônent le désengagement de l’Etat, préconisant l’optimisation des ressources, la régulation des flux, tout ce jargon technocratique dépourvu de chair qui noie le poisson de la réalité.
Mais regardez, ce sont les services publics qui, en ce moment, assurent majoritairement le fonctionnement du pays : les hôpitaux, l’Education nationale et ses milliers de professeurs, d’instituteurs si mal payés, EDF, la Poste, le métro et la SNCF.
Et ceux dont, naguère, vous avez dit qu’ils n’étaient rien, sont maintenant tout, eux qui continuent de vider les poubelles, de taper les produits aux caisses, de livrer des pizzas, de garantir
cette vie aussi indispensable que l’intellectuelle, la vie matérielle.
Choix étrange que le mot « résilience », signifiant reconstruction après un traumatisme.
Nous n’en sommes pas là. Prenez garde, Monsieur le Président, aux effets de ce temps de confinement, de bouleversement du cours des choses.
C’est un temps propice aux remises en cause. Un temps pour désirer un nouveau monde.
Pas le vôtre !
Pas celui où les décideurs et financiers reprennent déjà sans pudeur l’antienne du « travailler plus », jusqu’à 60 heures par semaine.
Nous sommes nombreux à ne plus vouloir d’un monde dont l’épidémie révèle les inégalités criantes, Nombreux à vouloir au contraire un monde où les besoins essentiels, se nourrir sainement, se soigner, se loger, s’éduquer, se cultiver, soient garantis à tous, un monde dont les solidarités actuelles montrent, justement, la possibilité.
Sachez, Monsieur le Président, que nous ne laisserons plus nous voler notre vie, nous n’avons qu’elle, et « rien ne vaut la vie » - chanson, encore, d’Alain Souchon.
Ni bâillonner durablement nos libertés démocratiques, aujourd’hui restreintes, liberté qui permet à ma lettre – contrairement à celle de Boris Vian, interdite de radio – d’être lue ce matin sur
les ondes d’une radio nationale.
Annie Ernaux
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F. Meyer (samedi, 11 avril 2020 15:52)
petition signée
Bets Laporte (mercredi, 06 mai 2020 18:53)
Et aussi sur YouTube la vidéo de Martin Wincler a voir et entendre si Augustin Trapenard pouvait lire ces paroles justes d’infinies reconnaissances des Soignantes de toutes ces femmes dont il dit et redit qu’elle lui ont appris tant et tant de gestes que leurs façons d’etre avec les patients tout cela n’avait pas été évoqué par mandarins professeurs Une belle reconnaissance à toutes celles qui n’évoque perorent pas sur les plateaux svp a diffuser merci