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Covid-19, 11 mai, vous avez dit déconfinement ? Êtes-vous bien sûrs ?

Covid-19, 11 mai le déconfinement ? Non c’est juste l’aménagement différent du confinement !

 

Demain: nous aurons juste retrouvé le droit de ne plus remplir d’attestations pour sortir de nos domiciles à l’intérieur de notre département. Nous aurons le droit de travailler pour sauver l’économie mais avec conditions de distanciation. Idem pour le retour dans nos magasins toujours par choix économique.

 

Mais pas de poignées de mains, pas d’embrassades pas de retrouvailles avec nos amis .. car le virus est là toujours présent, prêt à prendre d’autres victimes.

 

Demain pas de répit pour nos soignants car le seul mot « déconfinement » employé abusivement comme l’a été le mot guerre, a déjà changé les comportements et beaucoup de services hospitaliers en subissent déjà les conséquences !

 

Les zones vertes et rouges ne sont pas des zones libérées mais les zones du pire et du moins pire !

 

Parce que le choix des mots reste politiquement correct, parce qu’on bannit les images et récits chocs, parce que les enterrements ont été fait quasi en huit clos, beaucoup n’ont pas pris la mesure du danger.

 

À vomir, certaines publications des jours derniers,  qui traitent la pandémie de fake international, leurs auteurs confinés dans leur privation temporaire de liberté, l’ont été vraisemblablement dans la lecture unique du CAC 40 !

 

Ils refusent le danger sanitaire car pour eux les seules victimes sont les dividendes, seuls trésors d’une société orientée vers l’avoir, sans notion de l’être ni de l’humain.

 


Le virus est là, toujours en maraude, prêt à frapper dans une nation qui a tardé sur les masques. Une nation où le passage au plan 3 renforcé a été retardé pour sauvegarder le scrutin électoral.

 

Demain on ne déconfine pas ! On revient au plan 3 non renforcé .. parce que nos petits artisans, nos petits commerces doivent vivre et que beaucoup mesurent déjà que nombre d’aides promises seront des leurres et qu’il leur faudra chercher par eux-mêmes les solutions aux pertes d’activités.

 

Demain on ne déconfine pas : on retrouve le droit d’aller fleurir les tombes de nos proches, restriction imbécile dont il faudra un jour nous expliquer la soi-disant mise en danger qu’elle engendrait ?

 

Demain on ne déconfine pas : nos petits ne retrouveront pas le droit d’embrasser leurs grands parents ni celui de jouer avec leurs copains. Demain les plus petits qui retourneront dans leurs classes maternelles seront interdits de coins jeux, d’échanges avec leurs semblables. Or l’objectif essentiel de la maternelle est justement la socialisation ? Demain, nos petits seront plongés dans la réalité de la dangerosité du virus , à l’abri chez eux, protégés par des recommandations bienveillantes et individuelles de papa et maman, ils seront soudain  projetés dans l’horreur de la  réalité : le virus les menace eux aussi, pire ils semblent depuis quelques semaines une cible de choix !

 

Demain la France ne retrouvera pas le chemin de la Culture, pas plus celle des grands musées qui sont sa fierté que de ses festivals, ni même du simple plaisir d'échanger entre amis à la terrasse d'un café. Elle ne retrouvera pas la joie partagée autour des compétitions sportives. Tout ce qui fait le bien-vivre à la française est oublié pour de nombreux mois encore ... en raison de ce virus mais aussi des erreurs stratégiques de sa gestion ! 

 

Demain, on ne déconfine pas : nous allons faire nos premiers pas dans une société dont il faut ré inventer des règles de vie avec un ennemi indompté.

 

Demain on ne déconfine pas, on tente de maîtriser le virus et ses dommages par le biais de l’immunité acquise. Nouveau pari, avec traçage de nos déplacements via nos smartphones et nos médecins appelés à nous répertorier dans un fichier national  ( moyennant rénumeration) dont on nous dit qu’il sera temporaire ... mais qui nous fait craindre l’après demain quand nous voudrons souscrire une assurance, un prêt bancaire ou postuler pour un emploi.

 

Car demain sera suivi de l’après , où il faudra faire le constat des séquelles acquises dans les organismes touchés et nécrosés ! L’après demain risque de porter un regard de méfiance sur ceux qui ont été malades ! Ils auront à se battre comme en leur temps ceux porteurs du VIH ..

 

Non demain on ne déconfine pas, on ne sort pas libérés d’un ennemi terrassé ! Demain on change juste la façon de le combattre et on garde les armes : masques, tests et traitements qu’il faut plus que jamais se mobiliser à obtenir !


Car un jour viendra  je l’espère, il faudra dire non plus on déconfine mais on a gagné le droit de se retrouver  et de s’embrasser !

 

 

Annie Notelet pour l'UPGCS 

Pour aller plus loin

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Commentaires: 1
  • #1

    DUGUÉ (dimanche, 10 mai 2020 15:49)

    Prudence = pour moi rien ne change