Depuis le début de l'épidémie de Covid-19, la jauge de gravité retenue comportait essentiellement les critères suivants :
- Le taux de circulation du virus en observation des clusters, puis des tests positifs
- Le nombre d'hospitalisations et de passages en réanimation
- Le nombre de décès
Ces critères étaient nécessaires et le restent pour une épidémie liée à un virus émergent. Cependant, étant de la famille des coronavirus, il était prévisible que les personnes infectées aient à supporter ensuite des conséquences par des atteintes virales sur leur organisme durant une période plus ou moins longue.
Après 10 mois d'épidémie, aucune information sur le nombre de Covid longs,
les statistiques ne dénombrent toujours que les infectés, les"guéris", les décès.
Les médecins libéraux et hospitaliers qui prennent en charge les victimes, les associations qui représentent les usagers du système de santé ainsi que les malades, s’étonnent qu’après près d’un an d'épidémie, les statistiques ne dénombrent que les infectés, les "guéris" et les décès sans aucune considération des cas Covid longs. Nous entendons par là les formes virales qui peuvent perdurer ou se réactiver, donc se chroniciser.
Pire, face aux témoignages de malades victimes de Covid longs, les premiers publications médicales ont évoqué des "effets psys" liés à une période anxiogène durant le confinement, sans se soucier de la véritable organicité des signes cliniques.
Aussi, la réaction du grand public, malgré la terrible réalité des conséquences possibles au long terme, est qu’il ne peut s'agir que de témoignages d'affabulateurs, de "tireurs au flanc" qui cherchent à passer en maladie chronique, de "dépressifs", de fakes !
Trop courts, sans références scientifiques, sans évoquer l'alerte de l'OMS sur les Covid longs, les reportages ne semblent pas mettre en avant ces conséquences virales sur l'organisme.
Or, des milliers de malades, terrassés depuis leur contamination Covid-19, sont incapables de reprendre leur activité professionnelle, et attendent la reconnaissance de leur statut de victimes et des prises en charge médicales adaptées.
Ces victimes ne sont nullement dans la polémique actuelle sur le vaccin, ni même sur l'intérêt du confinement.
Confinées, elles le sont en raison de leur fatigue, de leur souffle court, de leurs douleurs thoraciques et musculaires. Parfois, ce sont les lésions dermatologiques qui les font se cacher. Recluses, incapables d'assumer leur vie quotidienne, elles subsistent grâce à leurs proches.
L'enfer c'est parfois juste des gestes quotidiens
comme le passage aux toilettes, à la salle de bains.
Sortir faire quelques courses, aller à la pharmacie c'est devoir marcher mais impossible quand le moindre effort s'accompagne d'une altération du souffle et de la reprise d'épisodes inflammatoires !
Alors, oui la dépression peut s'installer suite à tant de souffrances.
Mais elle est une conséquence pas la cause du Covid long !
D'autant qu'aux problèmes médicaux, s'ajoutent l'impact professionnel et financier de longs mois d'arrêts de maladie cumulés.
Obtenir une reconnaissance ADL est difficile et pour ce faire, il faut a minima présenter des tests PCR et sérologiques positifs. Or, combien parmi les contaminés de février mars ont-ils pratiqué ces examens ? Très peu, par manque d'informations et de prises en charge.
La règle était et est toujours " domicile, doliprane, dodo".
Que doit contenir cette demande d'ALD sans test, sérologie ou hospitalisation ? Il ne reste que les imageries qui constatent les lésions, ou un rapport bien argumenté d'un médecin bien informé qui sait mettre en lien les séquelles Covid et l'examen clinique de son patient.
La reconnaissance des victimes est d'autant plus difficile que certaines découvrent leur infection virale lors de consultations pour une modification de leur état physique. Lors d'un diagnostic pour comprendre une fatigue qui perdure, des troubles cardiovasculaires, des troubles rénaux ou neurologiques, le médecin traitant remonte lors de l'entretien avec son patient, à ce qui a semblé être un gros rhume au premier semestre.
Une réalité qui fait peur, les asymptomatiques, les pauci symptomatiques ne sont pas à l'abri des séquelles au long cours.
Le mot "guerre" a été employé par le Président de la République au début de l'épidémie. nous citons « nous sommes en guerre, l’ennemi est là, invisible est insaisissable, le monde d’après ne sera pas celui d’avant » !
Si on se réfère à celle de 39-45, deux réactions ont clivé la population
- ceux qui ont continué à ignorer le conflit mondial, continuant à chanter, danser et à vivre comme si rien ne passait.
- ceux qui se sont mobilisés en connaissance de la réalité de la situation.
Ce sont ceux-là qui ont remporté la victoire !
Connaître ce virus, s'en protéger, savoir comment se traiter, savoir surveiller et agir dès la moindre manifestation anormale du virus sur l'organisme seront les solutions pour ne pas en être victimes.
Les Covid Longs témoignent de leur état parce qu'ils ont besoin d'être reconnus et soignés mais aussi pour informer, et non pour semer l'angoisse dans la population. Recueillir des insultes, être diffamés après des reportages est inadmissible et ne peut provenir que de personnes peu informées et inhumaines.
- Merci à ceux qui au contraire, contactent Annabelle, Grégory ou les autres porte paroles des Covid au long cours pour les soutenir et proposer leur aide dans nos associations.
- Merci aux médecins qui s'investissent auprès de l'UPGCS pour faire connaître ce combat !
- Merci aux médias, aux politiques qui nous permettront d'obtenir une commission nationale pour coordonner les prises en charge.
Si des applications comme Compare ou Cocolate peuvent évaluer le nombre de personnes touchées par les séquelles virales longues, elles ne remplacent pas des réponses thérapeutiques urgentes face à tant de souffrances
Les Covid longs mènent un combat difficile, alors qu'ils sont si touchés physiquement. Ils ont besoin de l'appui de tous les citoyens pour le gagner ... d'autant que demain, dans un mois, plus tard, chacun d'entre eux pourrait venir grossir nos rangs !
CONSÉQUENCES À LONG TERME DE LA COVID-19
Source " le point"
article de Stéphane Demorand,
Le « Covid long », bombe à retardement ?
7/12/2020
Les victimes de Covid longs témoignent
Témoignage de TREIBER GREGORY, adhérent à l'UPGCS, pour Santé magazine
Témoignage d'Annabelle Georges :
Le livre d'Annabelle publié chez Amazon et dont les bénéfices seront versés pour le combat Covid longs mené par l'UPGCS, malgré le coût des soins qu'elle supporte chaque mois, nous la remercions de sa générosité envers l'ensemble des victimes !
https://www.amazon.fr/ANNABELLE-ANS-170-COVID-SANS-ebook/dp/B08L4SLN73
Le Covid long préoccupe à l'étranger aussi
Pour aller plus loin
Il va falloir nous aider à comprendre :
On nous annonce 2 257 331 personnes touchées par la Covid en France, 166 940 guéris et 54 140 décès.
Ce qui laisse 2 036 251 personnes qui ont été infectées, et ne sont ni guéries à ce jour ni décédées.
Si j’enlève les 168 736 cas des derniers 14 jours et qui ne peuvent être considérés comme guéris, j’ai encore un nombre de 1 867 515 malades qui ne sont dans aucune case, ni guéris, ni décédés ???
Mais bien sur ces statistiques n’ont aucune case pour les Covid longs !
Une étude canadienne prévoit entre 25 à 40/100 de Covid longs chez les personnes ayant contracté cette infection, quelqu’en soit la forme asymptomatique, peu symptomatique ou sévère. soit selon les études des usa, de Montréal et anglaises, rapportées à la France on peut envisager entre 564 332 à 902 933 Covid longs en France. Ce qui nous laisse toujours 900 000 malades dont on ne sait s’ils sont guéris ou disparus dans les statistiques qui permettent aux autorités de dire qu’elles maîtrisent la gestion !
Si quelqu’un a la solution ? Merci
Retrouver tous les articles UPGCS, sur le virus Covid-19
https://www.upgcs.org/2020/09/01/sars-covid-19-retrouver-nos-articles/
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