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Derrière le lobbye de la psychologisation du covid long

 

"Une personne souffrant du covid long nous envoie son analyse à propos de la psychologisation du covid long qui s’expliquerait par différents lobbyings. Nul doute que pour lui, l’article publié par la revue Jama et reprise par des médias français, ne passe toujours pas !

Nous respectons son anonymat et publierons avec plaisir la réponse éventuelle des personnes nommées dans ce coup de colère. L’UPGCS a quant à elle envoyé ses remarques à la revue Jama et lutte depuis 2020 pour sortir de cette psychosomatisation de cette pathologie nouvelle qui relève de la maltraitance des malades. Nous avons aussi fait remonter au ministère notre étonnement, de voir dans cet article, des médecins participant à des études financées par les autorités. Nous n’avions donc plus rien à ajouter, mais nous entendons volontiers le ressenti et le questionnement de nos adhérents."

 

 

La communauté scientifique internationale a été très choquée par l’article publié par le journal JAMA par Lemogne, Ranque et al. Cet article affirmait mensongèrement que les malades du covid long souffraient essentiellement de troubles psy alors que les preuves abondent qu’il s’agit d’une maladie physiologique, avec une persistance virale. Quels intérêts la négation d’une telle évidence peut-elle servir?

– Les assureurs publics ou privés peuvent économiser en refusant les arrêts maladie

– Les employeurs n’ont pas à aménager les postes pour les malades qui travaillent quand même et ils peuvent les renvoyer plus facilement

– Les consultations psychologiques et psychiatriques coûtent beaucoup moins cher que des examens approfondis

– Les politiciens et hauts fonctionnaires décisionnaires n’ont pas à être mis face à leurs responsabilités dans le contexte d’une gestion désastreuse de la crise du covid

- Dans le cadre du dogme du tout-vaccin et du non-traitement précoce, les covids longs peuvent être utilisés par la propagande pour convaincre de se faire injecter des doses supplémentaires de produits mRNA.

- Si les patients restent malades, cela augmente les profits de l’industrie pharmaceutique et médicale. Le covid long génère en effet de nombreux symptômes dont la gestion médicamenteuse est profitables: les conséquence directes du virus sur le coeur, le système nerveux, le système vasculaire. En plus de cela, l’absence d’activité physique génère des maladies cardio-vasculaires, articulaires et métaboliques tandis que le désespoir et la maltraitance vont donner lieu à des prescription de médicaments psychiatriques.

- De nombreuses cliniques de réhabilitation imposent aux malades de l’exercice physique, ce qui aggrave souvent leur condition. Ces cliniques privées vont également profiter de la manne.

 

Au niveau de l'état français cette volonté de ne pas traiter les covid longs est évidente. En France, le peu d'argent investi pour le covid long ne va pas du tout dans la recherche de traitements, par contre il va dans des études aux déficits scientifiques graves comme celle du journal JAMA. D'ailleurs, si on s'intéresse aux auteurs du journal JAMA, on trouve de nombreux conflits d'intérêt avec des laboratoires pharmaceutiques, souvent spécialisés dans les maladies psychiatriques. On trouve également des nominations dans les plus hautes instances du ministère de la santé malgré la mauvaise qualité des travaux scientifiques. Ainsi dans transparence.sante.gouv.fr - qui ne comprend que les conflits d'intérêts déclarés - on trouve:

 

Cédric Lemogne: Lundbeck SAS, Otsuka Pharmaceutical France SAS, Boehringer Ingelheim France, Janssen Ciilag

Brigitte Ranque, membre consultative de la Haute autorité de santé: GILEAD SCIENCES, AbbVie, SHIRE France S.A.

Marcel Goldberg, coordinateur du Haut conseil de la santé publique: Cemka, Lundbeck SAS

Olivier Robineau: GILEAD SCIENCES, ViiV HEALTHCARE SAS, LIVE ! BY GL EVENTS, MSD France, LABORATOIRE GLAXOSMITHKLINE, JANSSEN-CILAG, CORREVIO, MSD France, AbbVie, Pfizer

Marie Zins: cemka, LUNDBECK SAS

Nicolas Hoertel: Otsuka Pharmaceutical France, Boiron

 

On trouvera également parmi les mécènes de la fondation APHP qui finance les travaux nocifs de ces auteurs, la société de suppléments alimentaires Pileje (les malades du covid long se ruinent souvent en suppléments alimentaires), Big Pharma et des fonds d’investissement:

Source: APHP fondation

Le problème est d’ailleurs assez général au monde occidental. Au Royaume-Uni, des personnalités avec un rôle crucial dans la négation de l’encéphalomyélite myalgique en général, et du covid long en particulier sont aux plus hautes responsabilités et couverts de décorations. Les plus connus sont Simon Wessely et Michael Sharpe (qui donne des conférences pour la société de réassurance Swiss Re – pour quelle rémunération?). Aux Etats-Unis, la journaliste Hillary Johnson a montré le rôle particulièrement néfaste joué par les décideurs du CDC, centre américain de gestion des épidémies.

 

Il existe en effet de forts intérêts financiers pour ne pas soigner les maladies chroniques:

Ainsi, dans un rapport intitulé "The Genome Revolution" de la banque Goldman Sachs, il est écrit selon le média économique mainstream CNBC:

 

"Guérir les patients est-il un modèle de business durable?"

"Le potentiel de fournir des 'remèdes uniques' est l'un des aspects les plus attrayants de la thérapie génique, de la thérapie cellulaire par génie génétique et de l'édition de gènes. Cependant, ces traitements offrent des perspectives très différentes en termes de revenus récurrents par rapport aux thérapies chroniques", écrit l'analyste Salveen Richter dans une note aux clients mardi. "Bien que cette proposition soit porteuse d'une énorme valeur pour les patients et la société, elle pourrait représenter un défi pour les développeurs de médecine génomique à la recherche de flux de trésorerie durables."

""Dans le cas de maladies infectieuses telles que l'hépatite C, la guérison des patients existants diminue également le nombre de porteurs capables de transmettre le virus à de nouveaux patients, donc le pool d'incidents diminue également... Lorsqu'un pool d'incidents reste stable (par exemple, dans le cas du cancer), le potentiel de guérison pose moins de risque pour la durabilité d'une franchise."

 

Ainsi, on ne sera pas surpris que les instances de décision délaissent la recherche sur des traitements prometteurs du covid long tels que BC007, Peg interferon Lambda, Gepon, AT-527, GS441524, Paxlovid, Molnupiravir, anticorps monoclonaux etc … Pour que les malades puissent avoir la recherche et les traitements dont ils ont besoin, il faut qu’ils connaissent leurs ennemis.

 

Sources:

 

"La psychologisation du Covid long, recette facile contre la complexité médicale" par Jérôme Larché

https://twitter.com/jerome_larche/status/1458940870925983755

SARS-CoV-2 causes severe epithelial inflammation and barrier dysfunction

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33637603/

"Goldman Sachs asks in biotech research report: ‘Is curing patients a sustainable business model?’"

https://www.cnbc.com/2018/04/

"The Promising Treatment for Long COVID We’re Not Even Trying"

https://www.theatlantic.com/

Michael Sharpe at Swiss Re

https://www.swissre.com/institute/conferences/webinars/Expert-Forum-on-secondary-COVID-19-impacts/Summary---Expert-forum-COVID-21.html

Simon Wessely

https://me-pedia.org/wiki/Simon_Wessely

“The Why” Hillary Johnson
https://www.amazon.com/Why-Historic-CFS-Call-Arms/dp/0578398478

Fondation APHP

https://fondationrechercheaphp.fr/soutiens/

 

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