La plupart des personnes qui ont été touchées par la COVID-19, se rétablissent complètement en 2 ou 3 semaines. Mais une partie des malades ressentent encore des symptômes au-delà de 4 semaines après l’infection. Il est possible de parler alors de symptômes prolongés de la Covid à condition de prendre en compte un autre critère, comme le recommande la HAS : qu’aucun de ces symptômes ne soit expliqué par un autre diagnostic (1)
Si cette définition des symptômes prolongés de la Covid-19 fait consensus, il n’en est pas de même pour l’appellation qui leur est donnée.
« On parle alors pour ces effets à moyen et à long terme d’affection post-COVID-19 ou de «COVID-19 de longue durée » [OMS 2]
Mais ces deux dénominations sont-elles vraiment équivalentes ?
La construction-même du mot « Post Covid » nous invite à penser qu’il concernerait des symptômes qui surviennent après une infection et qui perdurent un certain temps avant de s’atténuer et de disparaître.
L’expression Covid Long, quant à elle, est la traduction littérale de l’anglais « Long Covid ». Elle a été utilisée pour la première fois en tant que hashtag sur Twitter par Elisa Perego en mai 2020 : « The #LongCovid #COVID19 is starting to be addressed on major newspapers in Italy too»3.
Dans ce tweet, Elisa Perego fait référence à un article de la Reppublica qui commente les propos du Paul Garner, professeur de maladies infectieuses à la Liverpool School of Tropical Medicine, concernant un patient toujours positif sept semaines après le premier prélèvement. Cet article de la Repubblica débute par « i sintomi salgono e scendono. Ma il cororonavirus non se ne va ».4
Il n’est donc plus question de l’évolution naturelle linéaire d’une maladie : infection – symptômes – guérison.
Les malades dits « Covid Long » décrivent, en effet, des phases de rechute et de «bien-être» relatif qui s’enchaînent, s’entrecroisent. Une vie difficile à vivre parce qu’elle contraint à mettre toujours en œuvre un pacing 5 pour éviter un éventuel malaise post-effort.
Post-Covid et Covid Long recouvrent donc bien deux réalités différentes.
Cette nuance s’avère fondamentale parce qu’elle conditionne les approches thérapeutiques.
Si on considère qu’il s’agit d’effets à long terme d’une infection Covid-19 aiguë révolue, une réhabilitation à l’effort et des traitements symptomatiques s’avérerait adaptée alors qu’elle pourrait être totalement contre-productive en cas de symptômes d’un Covid persistant ( 6.)
3)https://twitter.com/elisaperego78/status/1263172084055838721?s=20
4) traduction : « les symptômes augmentent et diminuent. Mais le coronavirus ne disparaît pas » [Traduction libre]
5)« Ce concept a été initié dans le monde du sport, afin d’optimiser les performances. Le principe est, pour les sportifs, de reconnaître la fatigue comme le signal physiologique d’une limite structurale ou énergétique, au-delà de laquelle le corps est fragilisé. Le surentraînement sur un état de fatigue altère les performances. La méthode consiste donc à fractionner les périodes d’entraînement et les phases de repos avec le plus de justesse possible, par rapport à la physiologie de chacun.
Le pacing a été repris ensuite dans le domaine médical et particulièrement pour l’EM/SFC, maladie pour laquelle cette méthode est considérée, par les patients, comme efficace, sans effets secondaires, ni contre-indications, et finalement donc bien admise par les communautés de malades au vu des retours que nous en avions. » Isabelle Fornasieri
6)Une des hypthèses est la persistance virale
Article de Porzia Pontrandolfi pour la newsletter UPGCS N°10
Écrire commentaire
Guignon (dimanche, 07 janvier 2024 11:54)
Bonjour je suis malade depuis mars 2020. J ai consulté le Dr bellaiche qui m à recommandé d adhérer à votre association. Comment procéder ? Merci pour votre réponse.
Cdlt.
David Causse (vendredi, 01 mars 2024 19:02)
Bonjour. Je ne passerai pas par 4 chemins. Je souhaiterais m'entretenir avec vous au sujet de la Phycocyanine. Merci d'avance.