Depuis 2020, l'UPGCS travaille en partenariat avec l'école de réflexologie d'Elisabeth Breton afin d'aider et soutenir les malades victimes d'un Covid long.
Nous ouvrons cette page afin de permettre aux réflexologues de témoigner de leurs expériences dans cet accompagnement, des limites de leur action mais surtout des avancées observées chez leurs patients.
Vous êtes victimes de cette pathologie, peut-être est ce une thérapie que vous n'avez pas envisagée pour soulager votre quotidien et ces témoignages vous donneront envie d'essayer cette thérapie, auprès de réflexologues patentés comme ceux du RNCP membres de l'ARRNCP.
J’ai accompagné un certain nombre de personnes atteintes des symptômes liés à l’infection COVID-19 de Janvier à Novembre 2020.
Au début de cette période, on n’imaginait pas l’ampleur de ce que le monde allait vivre. Nous ne parlions pas encore d’épidémie. Les premiers bénéficiaires de mes soins n’étaient pas considérés comme « contaminés ».
Parmi les solutions de secours et de support, les réflexothérapies ont montré comment répondre aux attentes de personnes fragilisées par le contexte.
Comme le confirme le Docteur Philippe Malafosse il est admis aujourd’hui
« que des stimuli sur le corps, perceptibles ou non, avaient un impact-direct ou indirect-sur l’être humain, avec des bénéfices sur la santé. »
Choisir l’action réflexologique en tant qu’arc réflexe et mécanisme neurobiologique est utile pour entraîner le corps et l’esprit à une capacité pérenne d’adaptabilité et de contenance, et obtenir des résultats tangibles.
Cet état est survenu très brusquement chez chacune d’entre elles. Je commence le travail par une relaxation globale des pieds avec un parcours organisé et rythmé qui va aider au dénouement des tensions, voire de l’angoisse ; une palpation systématique des tissus est effectuée (mous, durs, compact, colorés, gonflés, secs, creux, gorgés de liquide, chauds, froids, lisses, suintants, blancs, hyper-rouge, etc…)qui vont révéler des zones de dépôts ou pas.
En pression-glisser je stimule tous les orteils, le tiers du gros orteil sur chaque pied, la zone réflexe du nerf olfactif au stylet, certaines ZR limbiques dont particulièrement celle de l’hypothalamus qui influe pour retrouver et maintenir l’homéostasie. Il reçoit un stimuli concernant l’olfactif qui va sécréter des phéromones pouvant aider ce genre de situation : perte d’odorat et de goût.
J’en ai reçu 9 manifestant des toux sèches qui duraient des semaines, jour et nuit, sans fièvre, qui les épuisaient. D’autres se plaignaient de fatigue intense, d’essoufflement, et de douleurs thoraciques. La consultation chez le médecin traitant n’avait pas apporté de solutions. A deux d’entre il a été dit : « votre problème bronchique est atypique ».
Stimulation des zones réflexes plantaires en lien avec la toux sèche, l’essoufflement, les douleurs thoraciques. J’ai travaillé au mieux les zones réflexes en lien avec le système respiratoire, les muscles intercostaux, thorax-poumons, le système lymphatique avec toutes les ZR des ganglions lymphatiques entre chaque orteil, sans oublier de faire des pompes toniques sur la ZR de la citerne de Pecquet ou réservoir du chyle. Sans oublier de réguler les merveilleuses zones réflexes des surrénales, par rapport au stress et pour contrer un état dit inflammatoire, et la ZR reins.
Ce choix de la réflexothérapie répond à leurs attentes, elles s’engagent dans un processus de plusieurs séances jusqu’au confinement de mi-mars 2020. Certaines m’ont téléphoné quelques semaines après m’expliquant qu’elles avaient compris avoir probablement été infectées par la COVID-19. Mis à part une fatigue inhabituelle qui perdurait pour 3 d’entre elles, ces personnes ne ressentaient plus aucun symptôme particulier. Certaines sont revenues durant l’été au cabinet pour se revitaliser en profondeur. Elles ont appliqué les conseils reçus par rapport à leur hygiène de vie.
2) Période 2 : de mi-mars à mi-mai 2020 : incendie mondial de la pandémie.
Suite aux décisions gouvernementales je ferme mon cabinet. J’exerce en H.A.D (hospitalisation à domicile) dans le cadre d’une convention commune exercée depuis 2019.
Là encore la réflexologie est choisie pour apporter aux malades des interventions non médicamenteuses (INM). Une ordonnance médicale m’est adressée pour la prise en charge de patients choisis par le médecin pour effectuer un cycle de 4 séances de réflexothérapie renouvelable une fois, à domicile ou à l’hôpital.
Il n’y a pas de masques ou très peu. Je lance des réseaux fabrication-maison en tissu et en distribue au maximum autour de moi. A ce moment-là il n’y a pas de tests. Ces personnes en H.A.D sont déjà toutes très malades, et en fin de vie pour la plupart.
Je repère chez certains patients des manifestations troublantes : peaux très sèches et abimées, toux intense, essoufflement malgré leur oxygénothérapie. Je traite au plus précis du besoin, soutient à chaque fois les zones réflexes en lien avec les systèmes immunitaire, respiratoire, lymphatique et travaille la ZR thymus de longues minutes, après avoir consacré un bon moment à relaxer le corps, via les techniques de relaxation des mains et des pieds.
A chacun je propose la pratique quotidienne de 5 minutes de cohérence cardiaque quand cela est faisable.
Personne ne m’avertit d’un cas reconnu de Covid-19. Je me protège au mieux et accorde une vigilance extrême à mon hygiène de vie personnelle. La mise en place personnelle de mono-diètes et purges m’a permis de bénéficier d’une résistance physique et psychologique conséquente et stable. Je traverse le département au gré des adresses imposées.
3)Période 3 : de mi-mai à novembre 2020 : le poids des séquelles de l’infection Covid19.
Mon cabinet ouvre de nouveau : je respecte les règles sanitaires et vérifie la température des personnes avec un thermomètre frontal dès leur arrivée. J’investis dans des panneaux en plexiglass pour la partie accueil et échanges. Chacun est masqué, distancié. Je reçois de plus en plus régulièrement des personnes et des soignants post-Covid, certaines ayant été hospitalisées.
Je perçois pour certaines un état léger posttraumatique, avec des peurs ressenties après coup (du virus, de l’avenir, pour ses 3 proches, de perdre son emploi etc.)
Leur esprit peut révéler plusieurs états : brouillé, désorienté, bouleversé, contrarié, déconcerté. L’anxiété et la déprime sont pour beaucoup manifestes dans leurs propos. Une sensation de fatigue intense et/ou d’abattement avec un possible surmenage (télétravail, famille, petit logement, mauvaise entente conjugale etc) les conduit à ressentir une lassitude, un sentiment d’insécurité et une sensation cruelle pour certains de solitude. Leurs humeurs sont changeantes.
Pour les couples certains se plaignent d’une baisse ou un rejet de libido, ce qui amplifie leur stress. La plupart des personnes constatent souffrir de troubles digestifs et d’hémorroïdes. Elles expriment des problèmes de sommeil récurrents la nuit, ou des hypersomnies le jour pour certaines d’entre elles qui entrainent une résistance amoindrie : physique, psychologique et nerveuse.
Certaines ont vécu des situations de décès dues à la Covid19 dans leur environnement proche et/ou familial : le deuil est à accompagner. J’entends que je dois piloter un processus systémique et à visée dynamique, encore plus nécessaire que de coutume.
Limites et forces de la réflexothérapie :
Elle n’intervient évidemment pas dans l’éradication du virus lui-même. On s’aperçoit avec le temps que les séquelles sont souvent lourdes et durables. En tant que « soins de suite », les réflexothérapies que j’ai pratiquées (plantaire, palmaire, faciale) répondent à un besoin évident de retrouver un équilibre physiologique et psychologique. C’est un intérêt souligné par les nombreuses personnes qui ont tenu à m’en faire témoignage.
La Covid19 : se loger en soi le réflexe de se prendre en soin ? Montargis, novembre 2020
Constats multiples de Covid long :
Des prises en charge non médicamenteuses sont-elles envisageables ? Alors que la plupart des personnes infectées par la COVID-19 se rétablissent, certaines personnes - adultes et enfants-développent des symptômes qui peuvent durer des semaines, voire des mois, après la phase aiguë.
Il est constaté que même les personnes asymptomatiques découvrent leur contamination lors de consultations postérieures pour une dégradation soudaine de leur état de santé. De multiples études sont en cours à ce sujet. Constatant un nombre croissant de personnes atteintes de ces complications je me forme sur ce sujet bien complexe et réel.
Sans se substituer à l’accompagnement médical, je suis en mesure aujourd'hui de proposer un soutien à 4 niveaux, après avoir repéré les principaux signes et déséquilibres durables reconnus être liés à cette maladie, évoqués ou pas par la personne consultante.
Rire et chanter le sollicite beaucoup ! Alors ne nous en privons pas.
J 'adapte bien évidemment le traitement aux symptômes et problématiques évoqués par la personne.
Dans un premier temps je me concentre sur les signes physiques et les troubles que cette dernière décrit, qu’elle soit diagnostiquée ou pas "Covid-long".
J'écoute aussi ce que les pieds et les mains racontent quand je les palpe, les explore, les entends. Les tissus sont souvent modifiés et enflammés : ils méritent une attention particulière. Par un toucher le plus juste possible je consacre un certain temps à percevoir les données qu’ils révèlent par leur texture, leur couleur, leur densité, leur température etc.
Je veille à explorer les déséquilibres constatés sans forcer ni « intruser ». En début de séance, je travaille systématiquement la base du crâne, entre le haut de la colonne vertébrale et l’occiput, très doucement et en silence. Cela permet de délier de nombreuses tensions, souvent profondes.
Je me mets moi-même en cohérence cardiaque pour ce travail spécifique.
- actions énergétique, émotionnelle et psychique : relancer l'énergie vitale dans un organisme souvent épuisé ;
ceci entraine un meilleur entrain aux choses, un moral plus ensoleillé, plus stable, un comportement plus calme, plus maitrisé etc...
- action de restauration du terrain, souvent très altéré : utilisation de différents outils naturopathiques dont les bilans Socheck, alliés incontournables tant ils apportent des informations et 2 des éléments concrets sur le terrain fonctionnel de la personne. Grâce à un spectrophotomètre, qui peut s'apparenter à un scanner bio-photonique, cela permet de dresser un état des lieux fonctionnel au niveau tissulaire.
C’est une méthode d’analyse quantitative qui mesure les propriétés d’absorption à partir d’un support donné : là ce sont les cellules de la peau. On prend 4 mesures sur la paume gauche de la main. Cela permet un bilan au tissulaire fonctionnel et non nutritionnel : un état des lieux en somme qui évalue l’état du terrain de la personne à ce moment-là, chronique ou pas.
Selon les données récupérées on va travailler sur des piliers d’action précis et particuliers :
Dans une situation comme celle liée au Covid long cela présente à mon sens un grand intérêt, étape par étape. Un zoom sur l'hygiène de vie et de l'alimentation sera probablement sur le chemin...
Je propose dans ce sens des synthèses de compatibilité des aliments solides et liquides liées au groupe sanguin de la personne. (Envoi sur demande). Il semble que plus on ingère des éléments compatibles avec notre signature biologique, plus la qualité de notre microbiote est maintenue.
Celui-ci est tel un jardin intérieur qu’il est nécessaire d’entretenir, de nourrir et d’aimer.
Inversement, une alimentation non conforme à notre système digestif entraînera des désordres.
D’où l’intérêt de faire pratiquer l’analyse de son propre microbiote. (Je peux vous envoyer la démarche à suivre pour cela).
On comprendra donc l’intérêt d’apporter à l’organisme ce qui est bon et assimilable pour lui : et en solides, et en liquides.
Le sens de toutes ces actions est de permettre à la personne de se sentir entendue, comprise, et prise en main : contenue, enveloppée, consolée peut-être. L'objectif est de permettre au corps de 3 retrouver un meilleur équilibre GLOBAL grâce à ses multiples ressources. Pas à pas. Tout est UN, rien n'est séparé : qu'en pensez-vous ?
Les facteurs de risque de symptômes prolongés de Covid 19 peuvent entrainer un nombre plus ou moins variable de manifestations ; fréquemment plusieurs symptômes sont associés. Certains peuvent ne pas être présents à la face aigüe et peuvent apparaitre plus tard. Leur évolution est souvent fluctuante dans le temps.
Des facteurs déclenchants peuvent les exacerber : effort physique et/ou intellectuel, stress, changement de température, période de règles pour les femmes etc...
4 J’ose réécrire la même conclusion que mon article précédent : la Covid 19 : se loger en soi le réflexe de se prendre en soin ? Montargis, juin 2022
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